La route sauvage

La route sauvageEn direction d'un peu plus loin
Charley est un ado abandonné par sa mère et négligé par un père aimant mais tourné vers ses propres conquêtes féminines. 15 ans et déjà blasé par la vie ; de cette vie de galère, il en a marre et part en quête de stabilité. Il la trouve un temps auprès d’un éleveur de chevaux de courses et d’une jockey puis un transfert va s’opérer sur le cheval dont il s’occupe ; d’où le titre original « Lean on Pete ». Mais sa quête d’une cellule familiale stable n’en reste pas là, et il sait où la trouver ; auprès de sa tante qu’il n’a plus vu depuis 4 ans. Les événements vont le pousser sur la route à la recherche de cette dernière roue de secours affective. Et en avant pour un road movie à allure d’un cheval marchant au pas.Encore un film indé’ US qui va sonder l’Amérique profonde des laissés pour compte à travers un récit d’apprentissage. Récit sobre si on est bienveillant ; un peu, lent bancal et mélodramatique si on est sévère. Et là mon cœur balance. Happé par la description d’une Amérique Steinbeckienne, bercé que j’ai été par l’œuvre de cet auteur dans ma jeunesse. Attiré par l’interprétation d’un Charlie Plummer charismatique et attachant qui lui valut le prix d’interprétationcatégorie espoir à la Mostra de Venise. Mais la simplicité excessive du film et l’absence de magie que l’on retrouve dans les films indé’ US sur l’Americana laisse un goût d’inachevé. On aurait aimé que le film soit moins corseté et gagne la fougue d’un cheval au galop.
Sorti en 2018 
Ma note: 11/20