On n’arrête plus Ryan Murphy. Et avec son futur contrat avec Netflix, ça ne pourra que continuer, et tant mieux ! En attendant, il nous a offert en début d’année, toujours avec son compère Brad Falchuk, 2 nouvelles créations bien différentes. D’un côté nouvelle histoire d’American Crime Story : Versace, et de l’autre la série de flic et pompiers 9-1-1.
American Crime Story : the Assassination of Gianni Versace
Avec the People vs OJ Simpson, la nouvelle série anthologique de Murphy & Falchuk commençait de manière brillante, renouvelant le sujet historique et procédural pour en faire un véritable portrait de société traitant de racisme, sexisme et des médias. Alors qu’on attendant une seconde saison consacrée aux répercussions de l’ouragan Katrina, c’est finalement l’histoire du meurtre du créateur de mode extravagant Gianni Versace qui nous a été présentée.
Mais ce qui est tout de suite étonnant, c’est que les créateurs vont adopter un ton totalement différent et que le sujet ne sera peut-être pas celui que l’on attendait, et tant mieux ! En effet, la série débute avec l’assassinat du créateur juste devant son portail avec un style particulièrement opératique. Un ton grandiloquent qui sied bien à l’image de la victime mais aussi au destin fascinant de son assassin.
Car plus que sur Versace et les répercussions sur son entourage (finalement les parties les plus faibles de la série, de toute façon peu présentes), c’est avant tout à Andrew Cunanan que l’on s’intéresse, de son enfance jusqu’à son suicide. Un portrait qui montre à la fois comment l’Amérique crée ses propres monstres mais aussi à un niveau plus intime sur l’acceptation de sa propre sexualité. Porté par un Darren Criss méconnaissable et particulièrement bluffant et une mise en scène qui nous fait entrer dans sa psyché d’égoïste manipulateur, cette nouvelle saison est peut-être moins forte que la précédente mais tout de même très intéressante à suivre !
9-1-1 : action débridée
Horreur, procédural, comédie musicale, … On savait que le duo aimait bien s’attaquer à différents genres. Et bien voici qu’ils s’attaquent maintenant aux séries de flics, pompier et autres urgence avec 9-1-1. On y suit donc tout le parcours d’intervention des urgence, allant du standard téléphonique (et rappelant ainsi son rôle primordial dans le process) jusqu’à la résolution de l’intervention.
Cela nous permet surtout de faire connaissance avec une petite galerie de personnages attachants dans des portraits croisés parfois un peu clichés mais dont les parcours évoluent (la télé-opératrice qui doit s’occuper de sa mère malade, le pompier vétéran qui cache un lourd fardeau, le jeune queutard, la flic avec quelques problèmes de couple) et joués par des acteurs investis (dont les réguliers du duo, Angela Bassett et Connie Britton).
Avec un rythme très dynamique et des situations souvent originales, 9-1-1 va souvent un peu trop loin de l’absurdité des accident. Ce qui peut vite lasser tellement la crédibilité en pâti mais cela donne aussi à la série un ton parodique réjouissant et qui le différencie du premier permanent des séries concurrentes. Du coup les 10 épisodes se regardent très facilement et on a hâte de retrouver les personnages l’année prochaine.