Call me by your name

Call me by your namePresse dithyrambique pour grande déception en salle
Un été de1983 en Italie, un jeune majeur accepte son homosexualité en succombant au désir pour un bel étudiant américain. Le pitch avait de quoi séduire et les critiques unanimes pour porter aux nues ce film. L’éclosion du sentiment amoureux et la montée du désir chez le jeune homme est bien rendue parce que Timothée Chalamet est déjà un interprète doté d’une grande finesse. Bien rendus aussi ces étés adolescents dont on se souvient tous ; à lézarder, flemmarder, en se disant que tout est possible alors que ces mois en dehors du temps sont faits de tout petit rien. Passez ces motifs de contentements, le reste n’est pas à la hauteur ; pire encore, 2h10, c’est hyper long et on frôle l’ennui total. L’acteur américain est tout droit sorti d’un catalogue de photos de David Hamilton. Et le scénario se révèle une banale bluette qui se serait fait allumer par les critiques s’il avait agi d’une histoire d’amour hétérosexuelle. Tant le propos est banalisé et prévisible. Afficher l’homosexualité suffit à s’attirer la bienveillance des critiques ; mais encore faut-il avoir quelque chose à dire. « Moonlight » avait sa tonalité propre ; dans « 120 battements par minute » la relation homo était émouvante ; et pour le côté bluette « Brokeback Mountain » a déjà fait le job avec talent. Donc ce film malgré un esthétisme parfait fait trop vite flop. Il se réveille juste dans les dernières minutes avec un échange père fils, convenu mais tellement riche qu’il semble expédier ; échange qui a lui seul pouvait faire la moitié du scénario voire un film à part entière. Dommage.

Sorti en 2018
Ma note: 7/20