L'un dans l'autre

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « L’un dans l’autre » de Bruno Chiche.

L_Un_Dans_L_Autre

« Une femme belle, il faut lui dire qu’elle est intelligente pour la séduire, tandis qu’une femme intelligente, il faut lui dire qu’elle est belle. C’est pas très compliqué. »

Deux couples, Pierre et Aimée, et Eric et Pénélope, partagent tous les quatre plusieurs années d’amitié sans nuage. Seul souci, Pénélope et Pierre sont devenus amants… La situation devenant intenable, ils décident de rompre. Mais après une ultime nuit d’amour passionnée, le sort leur joue un tour : Pierre et Pénélope se réveillent chacun dans le corps de l’autre  ! Pour protéger leur secret, ils se retrouvent chacun à devoir vivre la vie de l’autre. C’est le début des complications…

« Je ne peux pas comprendre, je ne suis pas à ta place ! »

L_Un_dans_l_autre_Louise_Bourgoin

Acteur à ses heures, scénariste, producteur, Bruno Chiche est également un réalisateur qui se fait rare. A peine quatre films en dix-sept ans. Révélé par une comédie (« Barnie et ses petites contrariété » en 2001), il s’est depuis surtout illustré dans les drames avec « Hell » (2006)  puis « Je n’ai rien oublié » (2011). Seize ans après ses débuts, il revient à la comédie avec « L’un dans l’autre », un film basé sur le principe du « Body swap » - littéralement l’échange de corps - principe popularisé au cinéma par le « Big » de Penny Marshall et largement repris depuis, que ce soit par Blake Edwards (« Dans la peau d’une blonde », 1991), Mark Waters (« Freaky friday », 2003), David Dobkin (« Echange standard », 2011) ou encore John Woo (« Volte/Face », 1997). Un bon moyen a priori de revisiter - et surtout de rafraichir - le genre de la comédie vaudevillesque. Soit deux amants illégitimes sur le point de se séparer qui se retrouvent, après une dernière nuit ensemble, chacun dans le corps de l’autre. Un postulat qui donne lieu à toutes sortes de péripéties, chacun devant s’approprier le corps et la vie de l’autre, et de quiproquos. Mais l’ensemble repose cependant sur des situations et des gags largement éculés - la découverte du plaisir du sexe opposé, déjà largement exploité notamment dans le récent « Si j’étais un homme » d’Audrey Dana - ainsi que sur des clichés un peu lourdauds (le héros qui était un macho fan de football et de bricolage et qui se retrouve, une fois féminisée, en fée du logis maniaque). Plutôt léger et amusant, l’ensemble peine tout de même à renouveler véritablement le genre. Restent quelques bonnes scènes, la belle complicité entre les acteurs (Louise Bourgoin, Stéphane De Groodt et Aure Atika), et surtout - chose rare en matière de comédie - une volonté limite réjouissante de jouer jusqu’au bout la carte de l’immoralité, offrant ainsi un étonnant final en forme de pied-de-nez. C’est sans doute là que le film trouve sa vraie saveur.  

L_un_dans_l_autre_Stephane_De_Groodt

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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale française (5.1 et 2.0) ainsi qu’en audiodescription.  Des sous-titres français pour malentendants sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné des Scènes coupées et commentées par Bruno Chiche, d’un Bêtisier, de l’Avant-Première à Angoulême, d’une Interview croisée et d’une Galerie photos.

Edité par Universal Pictures, « L’un dans l’autre » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 23 janvier 2018.

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