American Assassin (2017) de Michael Cuesta.

La société CBS Films acquiert les droits de la saga littéraire de Mitch Rapp (1999-2012) de Vince Flynn pour une trilogie sur un agent contractuel de la CIA. A la base les producteurs désiraient le réalisateur Edward Zwick aux commandes avec Bruce Willis et Chris Hemsworth (alors en plein boum avec "Thor") mais après d'autres noms envisagés c'est le réalisateur Michael Cuesta qui est choisi avec les acteurs Dylan O'Brien (révélé par la saga Teen "Le Labyrinthe" en 2014-2016 de Wes Ball), Michael Keaton (revenu d'entre les has been après le succès de en 2015 de Alejandro Gonzales Inarritu) et Taylor Kitsh un bon acteur spécialisé dans les bides commerciaux, qui a bien du mal a percer après les bons (2012) de Oliver Stone et "Du Sang et des Larmes" (2014) de Peter Berg, mais aussi les ratés "Battleship" (2012) de Peter Berg et "John Carter" (2012) de Andrew Stanton. Le réalisateur Michael Cuesta, quant à lui, est plutôt un bon choix en gagnant ses galons sur des séries TV à succès comme "Six Feet Under" (2002-2005) et "Homeland" (2011-2012) et qui a signé deux précédents films plutôt bons avec (2010) et "Secret d'Etat" (2014).

American Assassin (2017) de Michael Cuesta.

Edward Zwick lui, reste et offre son expérience en tant que co-scénariste, cinéaste à qui on doit quelques belles réussites de "Glory" (1989) à (2015) en passant par "Légendes d'Automne" (1995) et "Le Dernier Samouraï" (2004)... Un tel projet se monte d'habitude sur des têtes d'affiche bankable pour assurer à minima un succès et conforter ainsi les suites de la trilogie. Force est de constater qu'avec ce casting là ce n'était pas gagné. Dylan O'Brien et Taylor Kitsh sont encore peu connus et n'ont encore rien prouvé. "American Assassin" lorgne fortement sur les Jason Bourne et consorts, la comparaison est d'ores et déjà difficile. Premier soucis : le manque de charisme du héros interprété par Dylan O'Brien. S'il fait de son mieux il manque clairement de présence physique.

American Assassin (2017) de Michael Cuesta.

Ensuite le scénario reste d'un classicisme éculé tant on a déjà vu mille fois le coup de l'élève devenu paria vengeur et maitre en son domaine comme le fait que la nouvelle recrue soit rebelle. Bref rien de neuf, rien d'innovant, un manque d'ambition flagrant et terriblement peu audacieux. Le pire étant sans doute le début, où le héros s'entraine seul pendant des mois et va infiltrer les terroristes islamistes sans soucis particulier... Une invraisemblance d'un ridicule digne d'une comédie signée Seth Rogen ou Edgar Wright. Le meilleur reste l'impressionnante séquence d'explosion atomique qui ne manque, elle, pas de créativité et d'effets visuels inattendus. Néanmoins c'est bien court pour ce film d'action rythmé mais semé des clichés du genre à chaque minute. Un direct-to-DVD aurait suffit pour un film totalement vain... Une pensée pour Taylor Kitsh, fossoyeur malgré lui des franchises mortes nées.

Note :

American Assassin (2017) Michael Cuesta.

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