A bout de souffle

A bout de souffleRévolution des codes
Palmé à Cannes en 1959, il incarne « La Nouvelle Vague », un cinéma qui sort des sentiers battus et des conventions narratives et esthétiques de l’époque. Et en çà c’est terriblement novateur et le reflet d’une génération qui ne se reconnait pas dans les valeurs paternalistes des 50’s. Une nouvelle forme cinématographique à l’image de la naissance du rock pour la musique ; un vent nouveau souffle : caméra portée proche de l’action, regards caméras, longues séquences en extérieur, jeu des acteurs naturel et anti théâtrale, montage déstructuré,… Godard a le mérite ici de poser les bases du cinéma moderne en rupture avec son époque. Mais à part cela, sa légende est largement surfaite. Le scénario est d’une vacuité rare, les acteurs laissés à l’improvisation pour le meilleur mais souvent pour le pire, le montage et les raccords fait à la hache. Un travail approximatif qui relègue ce film pour moi au rang de prototype, mais dans l’industrie on ne commercialise pas les prototypes. Fallait-il alors l’avoir vu à sa sortie pour se prendre une claque tellement le ton était neuf ? Mais au regard de la production qui suivie, c’est un piètre spectacle. A voir pour les cinéphiles épris de culture cinématographique.Sorti en 1959Ma note: 8/20