Baby Driver (2017) de Edgar Wright

Un joli buzz avant sa sortie avec des premiers critiques dithyrambiques pour le nouveau film du réalisateur Edgar Wright, spécialisé dans la comédie burlesque avec notamment à son actif la trilogie "Cornetto" "Shaun of the Dead" (2005), "Hot Fuzz" (2007) et "Le Dernier Pub avant la Fin du Monde" (2013) avec le duo Simon Pegg-Nick Frost, sans oublier l'interlude avec "Scott Pilgrim" (2010). Mais cette fois, Edgar Wright signe un film qui lui permet également de tourner la page de "Ant-Man" qu'il devait réaliser avant de quitter le projet sur différent artistique. Cette fois, si l'humour est toujours (un peu) de la partie il s'engouffre dans le policier en s'inspirant nettement du film "The Driver" (1978) de Walter Hill, référence déjà citée par Tarantino pour "Boulevard de la Mort" (2007) et par Nicolas Winding refn pour "Drive" (2009). Mais à contrario des deux précédents Edgar Wright s'y colle beaucoup plus, à tel point que "Baby Driver" pourrait presque être un prequel.

Baby Driver (2017) de Edgar Wright

Pour le casting il mixe les générations et les genres, avec deux stars, Kevin Spacey et Jamie Foxx qui se retrouvent après les comédies "Comment tuer son boss ?" (2011) de Seth Gordon et "Comment tuer son boss ? 2" (2014) de Sean Anders. Le rôle titre est dévolu au jeune Ansel Elgort, qui trouve là son premier vrai grand rôle après avoir toujours été en arrière de sa partenaire Shailene Woodley dans les teen-movies "Nos Etoiles Contraires" (2014) de Josh Boone, la trilogie "Divergente" (2014-2015-2016) de Neil Burger et Robert Schwentke (les deux derniers). Cette fois sa partenaire est la belle Lily James (vu en "Cendrillon" en 2015 de Kenneth Branagh). Sinon on a le plaisir de revoir l'excellent Jon Hamm (vedette de la série TV "Mad Men" en 2007-2014 et surtout très bon dans la comédie policière "Les Espions d'à côté" en 2016 de Greg Mottola) qui est ici accompagné de la bomba latina Eiza Gonzales (vue dans série TV "Une Nuit en Enfer" en 2014-2016).

Baby Driver (2017) de Edgar Wright

Clairement la bande-annonce et le casting annonce la couleur, il faut que ce soit une comédie policière qui sente l'asphalte et qui soit fun et sexy. Le producteur-réalisteur-scénariste Edgar Wright signe un film qui réussit presque sur tous ces paramètres mais qui pêche aussi par un classicisme scénaristique. D'abord sur la réserve en ce qui concerne Ansel Elgort (qui a dû prendre des cours de pilotage, de langage des signes, de musique et de danse !) on se surprend en marchant complètement avec lui, beau gosse qui assure dont la personnalité reste bien vu. En effet sous ses airs du gars sûr de lui et cool il reste un jeune homme en proie au doute et diminué (un tout petit peu !). Les autres personnages restent des archétypes du genre (le dur à cuir, le fou, le commanditaire, la belle,... etc...), symptomatique d'une histoire et d'une intrigue tout aussi classique. Rien de méchant mais on aurait aimé notamment une fin beaucoup moins morale. Cette dernière partie reste le point faible du film, avec l'écueil habituel du rebondissement de trop si attendu et si convenu. Dommage, mais néanmoins Edgar Wright offre un divertissement haut en couleur, complètement décomplexé dont la BO et les bolides constituent l'âme d'un polar fun et jouissif, efficace et au pouvoir d'un fontaine de jouvence qui n'est pas à négliger. Pas un chef d'oeuvre, certainement surestimé (par les notes affolantes sur les sites dédiés notamment) mais tout aussi assurément un très bon film du genre. Plaisir assuré...

Note :

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