Ne le dis à personne

Ne le dis à personneEt à la fin... tout s'accélère!
Guillaume Canet s’empare d’un matériau tout aussi complexe que la psyché de l’auteur : le roman éponyme d’Harlan Coben. D’une intrigue hyper alambiquée et tortueuse, il tire un honnête scénario qui flirte avec la crédibilité, en permanence, mais parvient grâce à une mécanique bien huilée à maintenir à flot ce thriller sentimental tonique. Les maladresses sont bien vite balayées par le rythme échevelé que prend le film dès la première course poursuite autour du périph parisien. Et même si la mise en scène manque bien souvent de personnalité et semble bien mollassonne au regard des références du genre ; Canet parvient à rendre haletante les poursuites filmées à hauteur d’homme tout comme les meurtres. Et puis l’aura de Canet lui permet de réunir sous son nom un casting digne d’une soirée des Césars ; bluffant de retrouver dans le même film : Scott-Thomas, Dussolier, Croze, Rochefort, Lelouche, Baye, Lafitte, Berléand, Cluzet, Hands,… D’autant plus impressionnant qu’ici comme ensuite, Canet n’est pas un réalisateur de haut vol !!! Sympa son film, mais sans plus du fait qu’il se limite à bien éviter les pièges du genre… « Mon idole », son premier film, avait le mérite d’être un OVNI, plus personnel et atypique.
Sorti en 2006
Ma note: 12/20