Ce qui nous lie – 14/20

 Ce qui nous lie : AfficheDe Cédric Klapisch
Avec Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil

Chronique : Dans une mise en scène sobre et élégante, Cédric Klapish livre une chronique familiale tendre et ronde, relevée de ça et là par quelques notes épicées.
Ce Qui Nous Lie suit sur une année les retrouvailles de trois frères et sœur, réunis au chevet de leur père alors qu’ils ne se sont pas vus depuis dix ans. Le réalisateur tire profit de la majesté des vignobles de Bourgogne et de leurs couleurs changeantes au fil des quatre saisons qui rythment le récit pour orienter sa mise en scène. Il exécute de très jolis tableaux, souvent en split screen (son péché mignon), et surtout rend compte avec beaucoup de précision du quotidien des vignerons, capturant l’énergie des scènes de groupe, particulièrement le passage des vendanges.
Si la manière dont il filme la fratrie est emprunte d’une certaine naïveté (flash back, ellipses) et n’évite pas quelques clichés, elle est surtout très touchante et d’une grande sincérité. Klapish parvient littéralement à cerner ce qui les lie. Il se manifeste par ailleurs une complicité évidente et naturelle entre les trois acteurs, remarquables de fraîcheur et de spontanéité. Pio Marmai et Ana Girardot sont comme d’habitude excellents, mais on décernerait volontiers une mention spéciale à François Civil, qui après s’être fait remarquer dans la comédie (Five, Dix pour cent), démontre qu’il est tout aussi brillant dans un registre plus dramatique.
Ce qui nous lie a ce petit je-ne-sais-quoi de familier et rassurant. Un très joli petit film, touchant et juste. Ça fait du bien, alors trinquons.

Synopsis : Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.