Wonder woman – 13/20

ineWonder Woman : AfficheDe Patty Jenkins
Avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen

Chronique : Il y a un an, Diana Prince (aka Wonder Woman) sauvait Batman vs Superman d’une médiocrité qui semblait vouloir accompagner chaque sortie du DC Cinematic Universe. Ses aventures solo allaient-elles transformer l’essai, ou le DC CU allait-il encore accoucher d’une purge aussi brouillonne qu’irregardable, à l’image de l’horrible Suicide Squad ?
Le résultat est plutôt encourageant et place en tout cas Wonder Woman bien au-dessus de ses petits copains du Shared Universe DC Comics.
Patty Jenkins offre à la super-héroïne une origin story solide, basée sur un scénario cohérent et équilibré à défaut d’être original, et qui prend le temps de faire interagir ses personnages. Surtout, elle prend le parti pris du pur divertissement, misant sur la légèreté de ton et une action maitrisée pour raconter sa Wonder-Woman.
Un peu comme Marvel avec Thor, le film joue malicieusement de la naïveté de Diana et du décalage qu’entraine la découverte de ce nouveau monde. Et c’est souvent cocasse.
La mise en scène de Jenkins est plutôt réussie, parvenant à créer une certaine unité narrative entre les différents mondes que parcoure Diana, ce qui n’est pas rien. Le design global est d’ailleurs moins laid que les précédents films DC, limitant le recours aux CGI et aboutissant à un rendu paradoxalement moins cheap. Si l’action « terrestre » se situe en pleine première guerre mondiale, WW ne se veut pas, et heureusement, une fresque historique pour autant. Ceci dit ce contexte rajoute à la singularité du projet.
Bon, on se doutait bien que cette histoire d’Ares n’allait pas aider à construire un final consistant, et force est de constater qu’on frise le ridicule, mais au moins le film ne se termine pas par la destruction d’une mégalopole dans une frénésie pyrotechnique.
Par ailleurs si Wonder Woman fonctionne, c’est que Gal Gadot en est la parfaite incarnation, alliant force et féminité. La plus grande qualité du film est peut-être d’être féministe sans jamais le revendiquer.
À la fois enlevé, construit et drôle, Wonde Woman redonne une direction plus lumineuse et moins sinistre au DC Cinematic Universe qui se prenait jusque-là tristement au sérieux.
Ça donnerait presque envie d’attendre Justice League. Ou pas.

Synopsis : C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.