Critique : Ce qui nous lie de Cédric Klapisch

Critique : Ce qui nous lie de Cédric KlapischJean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l'espace d'un an, au rythme des saisons qui s'enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s'épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu'ils fabriquent.

On n'avait plus vu Cédric Klapisch depuis Casse-tête chinois en 2013. Cette année, il nous revient avec un nouveau film qui traite également des relations humaines. Dans sa trilogie de l' Auberge espagnole, il s'attardait plus sur les relations amicales tandis qu'ici, il s'intéresse plutôt aux relations familiales.

Ce qui nous lie, c'est une famille de vignerons qui se rassemble suite au décès du patriarche. Juliette et Jérémie se voient souvent mais Jean est de retour après être parti dix ans. Les gens changent en dix ans, chacun mène sa vie comme il l'entend. Les retrouvailles ne seront pas simple, d'autant plus qu'il y a la succession à gérer mais, pour Jean, il y a également sa vie en Australie qui l'attend. Klapisch se sert du contexte viticole pour explorer ces relations familiales. Le vin, c'est leur enfance, c'est ce qui les rapproche, les lie. C'est par ce prisme qu'ils dépasseront leurs différences afin de se concentrer sur un objectif commun.

Critique : Ce qui nous lie de Cédric Klapisch

Une des choses que Cédric Klapisch a toujours bien faites, c'est de raconter des histoires simples et touchantes. Il n'y a rien de complexe dans Ce qui nous lie. Il s'agit essentiellement de cette fratrie, de leur relation et des petits soucis de chacun d'entre eux. Ni plus ni moins. Ce qui prime évidemment, c'est le message que Klapisch veut faire passer à travers ça. Ce sont ces petites morales qui touchent tout le monde car tout le monde traverse des choses relativement identiques. Forcément, certaines personnes se raccrocheront au film plus que d'autres, en fonction de leur histoire et leur vécu. C'est pour ça qu'avec un tel film, Klapisch ne pouvait pas vraiment se tromper. Il y aura toujours un public pour ça et il y aura d'office des personnes à qui le film parlera.

Mais le résultat, qui est loin d'être transcendant, juste simple et efficace, n'est pas uniquement dû au metteur en scène. Il faut saluer le boulot réalisé par le casting et, plus particulièrement, le trio fraternel incarné par Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil. Il y a une réelle complicité qui anime les trois comédiens. Chacun existe, chacun a l'espace qu'il lui faut. Les personnages ont eu droit à un beau développement. Par conséquent, les comédiens avaient de la matière à exploiter.

Ce qui nous lie, c'est du Cédric Klapisch typique. Ca ne sort pas énormément des sentiers battus, ce n'est pas neuf ni même un tout petit peu original. La recette a déjà été utilisée à de maintes reprises. Mais Klapisch fait bien son boulot. Par conséquent, grâce à son expérience et au talent de ses comédiens, Ce qui nous lie fonctionne bien. Il ne fait nul doute qu'il trouvera son public.

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