Baby Boss (2017) de Tom McGrath

DreamWorks Animation revient pour une adaptation d'une bande-dessinée pour enfant, "The Baby Boss" (2010) de Marla Frazee pour lequel on retrouve le réalisateur maison Tom McGrath à qui on doit déjà saga "Madagascar" (2005-2008-2012) et "Megamind" (2012)... Le plus surprenant est le choix du scénariste, Michael McCullers, dont les titres de gloire sont beaucoup plus "adulte" avec "Austin Powers, l'espion qui m'a tiré" (1999) et "Austin Powers : Goldmemeber" (2002) de Jay Roach... Tandis que McGrath souhaitait revenir à des personnages "humains" suite à son expérience sur "Megamind" le scénariste explique également : "on s'est rendu compte que très peu de films pour enfants abordaient le sujet de l'inquiétude liée à l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur, et pourtant c'est un des éléments constitutifs de l'équilibre familial : partager l'amour des parents, surmonter l'inévitable sentiment de jalousie."...

Baby Boss (2017) de Tom McGrath

Si sur ce point précis c'est l'évidence même la thématique pourtant, et plusieurs paramètres essentiels du film rejoignent l'excellent "Cigognes et Cie" (2016) de chez Warner/Sony Animation. Car outre la "rivalité" fraternelle l'histoire reprend aussi la question existentielle : comment fait-on les bébés ?... L'histoire se lit donc sur plusieurs niveaux, le fiston de 8 ans qui ne veut pas d'un petit frère et ce bébé qui est en fait un adulte en mission top secrète. Sur le fond les questions posées n'intéressent que les enfants mais il est tout aussi évident que les parents s'y reconnaitront sur bien des points et que la nostalgie et la mélancolie prendront une part importante. C'est à la fois le point fort du film et son point faible car le récit se retrouve scindé en deux.

Baby Boss (2017) de Tom McGrath

La première partie est hilarante, bébé qui doit jouer sur ses deux facettes (adulte en mission et bébé) alors que son "frère" fait tout pour le dénoncer mais aussi les magnifiques idées de mise en scène avec matérialisation de l'imaginaire enfantin. Alors oui, le scénario est "tiré par le cheveux" (pour reprendre certains) mais le film prend en compte et assimile un fait avéré, l'imagination débridée de nos chères têtes blondes ! Malheureusement (ou pas !) la drôlerie et les gags se fond moins percutants au fil du récit pour favoriser l'émotion et la tendresse. Bébé et l'amour qu'y-a-t-il de plus beau ?! Evidence et morale qui dure de surcroît un peu trop longtemps lors de la partie pré-prologue. Néanmoins ce film d'animation est très bien fait et reste un merveilleux divertissement. Pour une trilogie thématique familiale, "Baby Boss" ferait l'affaire aux côté de "Vice Versa" et "Cigognes et Cie" !

Note :

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