Comics en vrac : Low, Birthright, I Hate Fairyland …

Comics en vrac : Low, Birthright, I Hate Fairyland …

Cela faisait un bon moment qu’on n’avait pas fait une revue des dernières sorties comics qui valaient le coup d’œil. Voilà donc une bonne série d’avis pour vous aider à vous décider sur les lectures à ne pas manquer. Au rayon des suites de séries : Low, Birthright et Hellboy. Du côté des nouvelles séries : la Vision et I Hate Fairyland. Et enfin, du côté des rééditions : Wonder Woman par Greg Rucka

Comics en vrac : Low, Birthright, I Hate Fairyland …

Avec son 3e tome, Low change de direction. En effet la seule héroïne remplie d’espoir de Rick Remender a enfin atteint la surface pour trouver la sonde qui pourrait sauver l’humanité. C’est donc tout un pan de l’univers futuriste qu’il a développé qui se dévoile maintenant. Comment la vie a-t-elle évolué à la surface de la Terre devenue un désert sans humains ? Voilà une surprenante réponse et le dessinateur Gregg Tocchini s’en donne à cœur joie. Et pendant se temps là, les filles de Stel vont chercher à rejoindre leur mère, non sans accrochages puisque l’une et l’autre n’ont clairement pas le même but. Ajoutez à cela une nouvelle rencontre qui pourrait leur créer quelques soucis et vous obtenez une une aventure pleine de surprise, qui trouve le juste milieu entre l’exploration et le thriller familial.

Comics en vrac : Low, Birthright, I Hate Fairyland …

Du côté de Birthrigt, le 4e tome dévoile la personnalité du grand-père Rhodes et nous révèle enfin pourquoi et comment les grands mages ont atterri sur Terre. Et comme le dévoile la couverture, Brennan dévoile tout le potentiel qu’il ignorait. Les histoires de familles sont compliquées mais c’est encore une fois très bien écrit par Joshua Williamson qui enchaîne les coups de théâtre naturels et fait progresser son intrigue en nous impliquant toujours un peu plus émotionnellement. Et de son côté Andrei Bressan s’éclate toujours au dessins en nous offrant un univers de fantasy réellement fantastique. Bref, une lecture toujours trop rapide mais qui fonctionne impeccablement.

Comics en vrac : Low, Birthright, I Hate Fairyland …

En parlant de fantasy, on s’intéresse au premier tome de I Hate Fairyland par ce cinglé de Skottie Young. Le dessinateur de la relecture du magicien d’Oz et Rocket Raccoon est cette fois également aux commandes du scénario et nous entraîne dans une histoire complètement tarée. Une gamine du doux nom de Gertrude débarque dans un monde de conte de fées, et 27 ans plus tard, elle y est toujours, bloquée dans son corps de amine et a complètement perdu la tête, dégommant du lutin à coups de hache sanglante. Ca va à fond la caisse dans un univers rempli d’idées avec ce qu’il faut de mignonneries et de trash pour bien nous défouler. Un voyage fantastique où l’on peut enfin se lâcher complètement sauf avec ce qu’il faut de sang, de membres coupés ou de têtes explosées dans un univers bariolé de couleurs, sauf que les injures sont ici astucieusement remplacées par des sucreries. Voilà donc ce qui se passerait si on devait rester pendant 30 à Disneyland !

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On remonte ensuite le temps en 1953 avec les aventures de Hellboy et du BPRD qui se déroulaient donc quelques années après avoir découvert notre démon préféré. Car si la série principale de Mike Mignola prend fin, l’univers reste tout de même assez dense pour être exploité à l’infini. Et dans cette aventure, nous avons d’un côté l’histoire de Hellboy et du professeur Broom en Angleterre qui vont devoir affronter quelques démons locaux. Puis une seconde histoire où notre anti-héros retrouve d’ancien compères du BPRD pour faire face à la disparitions d’animaux, enfants et adulte dans une bourgade des USA. Si l’ensemble est assez anecdotique et que Mignola n’est pas aux dessins, cela n’empêche pas ce tome d’être très agréable à lire, gardant bien tout l’esprit retro et parfois même victorien de Hellboy tel qu’on l’a découvert.

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Dans l’après Secret Wars, peu de séries ont trouvé un intérêt à nos yeux, les Avengers n’ayant plus grand chose à voir avec leur héritage, les Fantastiques en vadrouille et les X-Men massacrés par Bendis (ils risquent de mettre une dizaine d’années à se remettre d’un run aussi catastrophique). Il faut donc se tourner vers les autres petites séries pour trouver un peu d’originalité dans l’ancienne maison des idées. Et c’est en s’intéressant au personnage de la Vision que Tom King y arrive. Dans ce récit original, la vision a donc créé sa propre famille de synthésoïdes pour vivre tranquillement en banlieue. Desperate Housewives au pays des androïdes ? C’est un peu cela et le scénariste nous montre bien la cohabitation difficile de la petite famille avec un entourage humain normal. C’est un peu violent, assez intelligent et surtout complètement inattendu, donc ça vaut bien le coup d’œil.

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Et nous terminons avec Wonder Woman. A l’approche du film, DC a décidé de redonné les rennes de la série à Greg Rucka. Urban en profite donc pour rééditer dans sa collection dédiées aux runs de scénaristes les travaux de Rucka d’il y a une dizaine d’années, lorsqu’il avait réussi à redonner enfin du crédit à l’amazone avec une des intrigues qui convoquent autant l’impact de Diana sur les média et la politique avec sa vision du combat de la femme que la mythologie grecque remise au goût du jour. C’est plutôt bien vu et même si les dessins ont peu d’aspérité, au moins, nous nous intéressons bien à cette aventure et c’est une bonne introduction pour découvrir l’héroïne.