[critique asie] ajin : semi-humain, saison 1

[CRITIQUE ASIE] AJIN : SEMI-HUMAIN, SAISON 1FICHE TECHNIQUE

  • Sortie : 09 avril 2016
  • Titre original : Ajin
  • Réalisateurs : Hiroaki Ando et Hiroyuki Seshita
  • Doubleurs : Mamoru Miyano, Hochu Otsuka, Yoshimasa Hosoya...
  • Compositeur : Yugo Ganno
  • Genre : Y mord Tel
  • Pays : Japon
  • Durée : 24 minutes/épisode
  • Statut : 2 saisons (en cours)

Il existe très peu de Ajin dans le monde. A peine une cinquantaine. C'est dire la denrée rare. Alors quand le cas est étudié à l'école, le jeune lycéen Kei est loin d'imaginer qu'il pourrait plus qu'en croiser un un jour. Pourtant, quand il va déguster un camion sauce bolognaise en pleine tronche, il va y avoir comme un léger souci. Car ce n'est pas vraiment normal qu'il se relève sereinement, sans aucune égratignure. Devant une foule de badauds, et à sa grande surprise, Kei devient un Ajin.

D'accord, mais dans tout ça : c'est quoi un Ajin !? Un Ajin, c'est un peu un Deadpool en possession d'un Pokémon moche et asocial. Comprendre par là que c'est un être immortel, capable de se régénérer à l'infini, qui peut " invoquer " non pas une créature toute choupinou pika-pika, mais un monstre terrifiant, violent, et avec qui tu peux oublier le tête-à-tête romantique (des IBM que ça s'appelle).

D'un autre côté, une fois qu'un Ajin est découvert, c'est un peu la croix et la bannière pour un dîner au resto, car ces êtres sont rejetés par la société, mais aussi et surtout traqués par le gouvernement. Le monde n'est pas prêt à laisser en liberté des êtres immortels dont ils connaissent rien, et le désir scientifique de comprendre le fonctionnement des Ajin, en les charcutant sans remords, est plus fort que tout. Seulement, comme Kei avait d'autres projet pour son avenir que de tâter du bistouri et autres perceuse et scie, il va fuir avec l'aide d'un ami humain prénommé Kai (oui, au niveau des noms, on est sur du high level).

Une terrible chasse à l'homme s'engage alors. A cause de sa tête mise à prix, Kai doit aussi bien éviter les autorités que le peuple, prêt à tout quand il s'agit d'argent. Un postulat certes lambda, qui permettra de mieux connaître le héros, à mille lieux d'un gentil héros shonen-kawai-je-suis-une-fleur-pour-mes-amis. Au contraire, Kai se révélera être incroyable de réalisme, réagissant aux situations comme beaucoup d'entre nous le feraient : en essayant de trouver un coin tranquille, loin du danger, où il pourra être déranger par personne afin vivre sa vie comme il l'entend (tant qu'il y a un Leclerc dans le coin).

Alors effectivement, il n'y a rien de bien formidable à suivre un gamin à bronzer dans la forêt et papoter avec une grand-mère gâteuse pendant quelques temps de la série. Seulement, Ajin : semi-humain regorge tellement d'idées pour maintenir le suspens, propose pléthore de personnages intéressant, et envoi vraiment du lourd dans certaines séquences d'action (celle de l'épisode 12 est proprement hallucinante), qu'il est impossible de s'ennuyer. Chaque épisode fait avancer la machine avec un intérêt certain.

Aussi, Ajin : semi-humain parvient à se renouveler perpétuellement grâce à son concept, autant original que redoutable. Le principe de base " je suis immortel comme Connor McLeod ma gueule " s'épaissit grandement avec des détails captivants, à l'image des titans dans L'attaque des Titans ou du carnet mortel de Death Note : plus le récit avance, plus on découvre un potentiel profond, poussé et intelligent.

Seul l'animation 3D donne un effet étrange. Cette animation est impressionnante pour les scènes de tension et d'action, mais s'avère peut intéressante pour des moments calmes, voire même dérange parfois un tout petit peu. Ceci dit, venant de Polygon Pictures ( Knights of Sidonia, la série Tron : Uprising, le futur film d'animation Godzilla), ce style était couru d'avance.

[CRITIQUE ASIE] AJIN : SEMI-HUMAIN, SAISON 1POUR LES FLEMMARDS : Au concept ambitieux et captivant s'ajoute quelques scènes d'action et de tension puissantes, parsemé de personnages complexes et d'idées renversantes.

Bande-annonce de Ajin : semi-humain :