Le retour de DC’s Legends of Tomorrow

La dernière série en date de l’écurie DC Comics revient pour une seconde saison qui promet : des nazis, le Roi de France, quelques nouveaux personnages et une réunion de vilain en mode Sinister Six, mais à deux. Du grand-guignolesque comme seule les Légendes de Demain peuvent nous en proposer à la télévision, très éloigné des procédurales et autres enquêtes d’experts qui fleurissent aujourd’hui.

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Créée par : Andrew Kreisberg, Greg Berlanti et Marc Guggenheim

Showrunner : Phil Klemmer

Casting : Victor Garber, Brandon Ruth, Arthur Darvill, Caity Lotz, Franz Drameh, Matt Letscher, Maisie Richardson-Sellers, Nick Zano, Dominic Purcell, Wentworth Miller…

Genre : Science Fiction, Action, Aventure

Nationalité : Américaine

Durée d’un épisode : 42 minutes

Diffusion :  En cours

Diffusée sur :  CBS (US), TMC (FR)

SYNOPSIS:

Après avoir vu le futur, Rip Hunter, un Maître du temps du 22ème siècle, décide – contre l’avis de son Conseil – de stopper le tyran immortel qui fera basculer le monde dans le chaos. Pour accomplir sa mission, il constitue une équipe d’élite qui l’aidera à traquer le méchant à travers le temps et arrêter sa montée au pouvoir. The A.T.O.M., Captain Cold, Heat Wave, White Canary, Firestorm, Hawkgirl et Hawkman saisissent cette opportunité de prendre en mains leur destinée. Parviendront-il à sauver l’Humanité et marquer l’Histoire en devenant les légendes de demain ?

CRITIQUE/AVIS:

Bénéficiant d’une écriture simpliste et de personnages caricaturaux au possible manquant pour la plupart de charisme, Legends of Tomorrow parvient pourtant à emporter l’adhésion par un savant mélange de connerie assumée et d’épique qui fonctionne bien. L’ambiance générale me rappelle avec émotion les premières saisons de Doctor Who mouture 2005 – la même énergie, les mêmes dialogues téléphonés et surtout une insolence mignonnette qui la démarque clairement des autres productions du genre (même si l’on reste à mille lieux d’une œuvre toquée comme Farscape). Et puis soyons honnêtes la science-fiction pure se fait rare aujourd’hui à la télévision ! Après les déferlantes Star Trek dans les années 60 à 2000 et quelques fulgurances éphémères (Battlestar Galactica, Babylon 5, Sliders, Stargate SG1), le genre a aujourd’hui presque totalement disparu des écrans radars. Et lorsqu’il revient c’est frileusement et sans faire de bruit, contrairement à Legends of Tomorrow qui bénéficie d’un tremplin d’exception : le succès de ses séries mères Arrow et The Flash.

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La plupart des personnages principaux sont transfuge de ces feuilletons, et les apparitions d’Oliver Queen (Green Arrow) et autres protagonistes antérieurs sont légions. Mais LOT ne se reposent pas sur ses précieux lauriers – au risque de proposer quelque chose de totalement différent et excessivement loufoque, toujours très conscient de son statut de série B. Et pourtant le tout fonctionne, emmené par une bande-son qui dépote, des acteurs qui s’amusent et un emballage technique très travaillé. La première saison constitue un ensemble copieux, tantôt drolatique tantôt plus sérieux, qui semble n’avoir peur de rien et ne se fixe aucune limite. On éteint la partie la plus analytique de notre cerveau, on ouvre grand les yeux, et on profite. Rares sont les programmes télé aussi généreux et bienveillant que celui-ci.

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Legends of Tomorrow constitue un beau plaisir coupable que je recommande chaudement, que l’on s’intéresse ou non à l’univers des comics. C’est frais et enjoué tout en proposant un spectacle de qualité même si les plus cérébraux lui reconnaitront quelques lacunes d’ordre factuel – la série semble parfois inventer des règles qu’elle s’empresse d’enfreindre après quelques épisodes, sacrifiant sa cohérence sur l’autel du divertissement. Mais rien que pour voir du voyage temporel jovial et des vaisseaux qui s’font boom boom sur petit écran, le jeu en vaut largement la chandelle.