[Critique] Captain America : Civil War d’Anthony et Joe Russo

13ème film de l’univers cinématographique de Marvel et le film de départ pour la phase 3, Civil War dirigé par les frères Russo, qui nous avait déjà pondu « The Winter Soldier », s’annonce comme le demi-point culminant (en attendant Avengers : Infinity War) de la MCU. Un grand combat tiré du comic de Mark Millar et une promo nous promettaient une guerre sans merci entre nos héros favoris. Mais que vaut vraiment Civil War ? Réponse…

CdNAgtaW0AAyZ17

Synopsis :

Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l’humanité. A la suite d’une de leurs interventions qui a causé d’importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme de commandement et de supervision.
Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l’équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté de s’engager sans ingérence gouvernementale, tandis que d’autres se rangent derrière Tony Stark, qui contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement…

Critique :

« Un bon Marvel mais toujours imparfait avec certains défauts »

Captain America : Civil War est l’Avengers attendu d’Age of Ultron mais pas le film le plus réussi de la trilogie Captain America avec « The Winter Soldier » en tête et Civil War en seconde position. Marvel Studios et Kevin Feige réutilise une fois de plus la recette qui marche avec le public ciblé mais ne prends aucun risque artistique dans un film où on en aurait bien besoin. Les Avengers font toujours de plus en plus de dégâts, le monde en a marre et décide de mettre les Avengers sous le contrôle du gouvernement pour décider s’ils devraient oui ou non agir sur une mission. Avec la désapprobation de Steve et l’approbation de Tony.

Mélange entre emballement et frustration, la chose indéniable dans Civil War, c’est que c’est très fun. Le film ne cède pas à une avalanche excessive d’action et de CGI avec des scènes entre des temps forts et des temps reposés ainsi le développement de ses personnages et des scènes d’action splendide. Le spectateur venu chercher une bonne dose de spectacle trouvera ici sa dose. Sur ce point que joue, Captain America : Civil War, c’est une bonne grosse dose de spectacle qui fait le job et le fait plutôt bien, à l’image du combat sur un tarmac d’aéroport entrevue dans les trailers.
Le scénario de Civil War est satisfaisant mais nous offre cependant une fin inaboutie, sans aucune surprise et goût du risque qui nous laisse sur notre faim. Les effets spéciaux et incrustation sont réussis à certains moments et à d’autres moment sont très mal incrustés et repérables. Le méchant est toujours l’un des points faibles des films Marvel, ça ne change toujours pas ici mais, les frères Russo dévoilent ici un méchant avec un certain agenda inattendue dans l’univers Marvel (pas de spoilers, on vous laisse découvrir ça au cinéma). De plus, et j’ose le dire, on trouvera une certaine connexion entre les défauts de Batman v Superman : Dawn of Justice (que j’ai aimé) et Captain America : Civil War. Mais il s’en sortira cependant mieux avec le public et la critique grâce à cette étiquette Marvel, ses scènes d’action sans overdose de CGI et ses nouveaux personnages (Spider-Man et Black Panther) attachants.

Côté acteur, c’est que du bon. Robert Downey Jr. nous offre sa meilleure prestation dans tous les films de la MCU où il est présent, c’est toujours un plaisir de revoir Sebastian Stan dans le rôle de Bucky/Le Soldat de l’hiver, Elizabeth Olsen dans le rôle de Scarlet Witch qui a le droit à un vrai développement de son personnage dans le film (mes craintes ont été effacée), Spider-Man incarné par Tom Holland pour la première fois à l’écran qui s’en sort vraiment pas mal ainsi que Paul Rudd dans le rôle d’Ant-Man dont ses apparitions à l’écran sont bien meilleure que le film « Ant-Man ».

En bref, un bon Marvel mais encore imparfait avec certains défauts notamment une fausse promesse de Civil War. Mais Civil War a aussi de très bons points notamment son humour, ses scènes d’action excellente et ses (nouveaux) personnages attachants.