Du sang et des larmes – Mais surtout du sang.

Du sang et des larmes – Mais surtout du sang.

Le début du film présente les personnages (merci Captain Obvious !) qui nous apparaissent rapidement très sympathiques, déconneurs (parce que l’armée quand même, c’est du sérieux), humains, ce qui fait que l’ont s’y attachent facilement et rendra leurs morts plus marquantes, car oui, ils mourront presque tous, comme le titre original « Lone survivor » ne laisse aucun doute à ce sujet,  filmées d’une façon brute, sans grand renfort d’effet larmoyant, ce qui est un vrai bon point.

Et le film n’épargne cependant pas son lot de sang, tout en restant au final plutôt soft, mis à part sur une scène où tout est vraiment montré à l’écran, tout ceci pour nous faire ressentir la souffrance que peux éprouver le personnage, d’ailleurs campé par un Mark Whalberg très juste, bien que pas non plus exceptionnel, mais il fait le taf !

Gi Joe 3

Mais une fois au sol, dans la forêt (pas Marie, tout de même, c’est un film sérieux !), quand commence réellement l’histoire, la caméra de Peter Berg suit au plus près les héros, les balles fusent, claquent sur les arbres, les pierres… Le travail sur le son est impeccable (le film est d’ailleurs justement nommé dans la catégorie Meilleur mixage son) et renforce cette immersion, au cœur du combat, qui aura rarement été aussi bien mis en scène. On est avec les personnages, on a peur pour eux, on irait presque les aider, on se sent concerné par leurs sorts. C’est sur ce point là une pure réussite que nous offre le réalisateur. On est plutôt loin d’un Battleship (attention, ce dernier n’est fondamentalement pas mauvais, il est un vrai gros défouloir comme Hollywood sait bien le faire) ou d’un Hancock. En fait, on se rapproche plus du côté de Very bad things, qui lui aussi ne nous fait pas ressortir complètement indemne, voir cette scène finale qui retourne bien les tripes.

Là où ça pêche un peu plus, c’est sur son scénario un peu simpliste, mais tirée d’une histoire vraie (l’opération « Red wings », le 28 juin 2005, visant un haut dirigeant taliban, Ahmad Shah), alors au final ça reste plutôt anecdotique, le principal résidant dans le réalisme du long métrage et des émotions qu’il procure. Après, ce n’est pas un chef d’œuvre, mais une belle claque dans la tête et une belle petite leçon d’humanité et d’optimisme qui fait toujours plaisir à voir.

Bababa Babanana (Air trop minion)