Seul sur Mars de Ridley Scott


Seul sur Mars de Ridley ScottAvec Matt Damon, Jessica Chastain, Jeff Daniels, Sean Bean, Kristen WiigUn film qui débute de façon banale : des astronautes américains qui bossent sur le sol martien en s’envoyant des vannes.Qui est qui ? C’est difficile à savoir vu qu’ils sont tous casqués. La catastrophe arrive très vite et Mark Watney alias Matt Damon est laissé pour mort tandis que l’équipage repart pour un long voyage vers la terre.Jusque là, pas de surprise ! Les bandes annonces et les matraquages pub ont bien fait leur boulot.Paysages rouges et secs à souhait ne sont que le décor de survie d’un homme dont la question première est : va-t-il mourir ? Ou s’il survit, comment est-ce que ça va se passer et que va-t-il se passer ?Cet homme seul fait penser à tous ceux ou celles (et je pense au meilleur que j’ai vu, le Mur invisible de Julian Roman Pösler) qui connaissent la même situation quel que soit l’endroit (comment ne pas penser à Tom Hanks dans Seul au monde ?)Seul, Matt Damon, qui expose sa musculature d’athlète dès le début dans une séquence chirurgicale digne de Jason Bourne, va chercher à survivre et à établir une communication avec la terre.Il est le concentré de toutes les intelligences que la Nasa produit. Plus qu’un "survival", c’est une ode aux connaissances de toutes sortes que les hommes ont pu accumuler depuis les débuts de l’humanité.En réalité, il n’est pas seul dans le film – seulement sur Mars face à son journal de bord filmé – L’équipage, commandé par Jessica Chastaing – qui, décidément assure encore ici comme dans Interstellar – et les décideurs de la Nasa ont leur mot à dire. Et ce qu’ils décident, au nom de raisons discutables sont bien le reflet de notre société faite d’images et d’apparences.En passant, j’ai beaucoup aimé le personnage du petit génie présenté comme limite autiste et qui pourrait sauver la situation (Donald Glover).Hormis toutes ces remarques, je ne regrette pas mes euros dépensés. Le film remplit bien son rôle, donne une belle place aux femmes, n’oublie pas le « méchant », le glamour, l’humour, la musique naze – ou pas – et le numéro d’acteur du héros digne d’un Oscar. Le tout m’a bien bluffée en haute technologie (mais c’est bien parce que je n’y connais rien !) et me fait demander : les astronautes vont-ils voir ce genre de films ?À priori, tous publics.En salles le 21 octobre 2015.