Réalisé par : Jason Bognacki
Avec : Paulie Rojas, Nancy Wolfe, Maria Olsen
Sortie : inconnue
Durée: 1h20
Budget: 30 000$
Distributeur : inconnu
3D: Oui – non

Synopsis : Très jeune, Jordyn a été adoptée après le décès de ses parents. À vingt ans, il est temps pour elle de découvrir ses racines et la vérité sur ses origines pour le moins démoniaques…

Notre avis :

Réalisé avec un budget minimaliste (à peine 30.000$), Another surprend autant qu’il divise : cette quête d’identité sur fond de possession démoniaque est un véritable navet insoutenable pour certains, un très bon film expérimental et hyper référencé pour d’autres… celui que l’on compare déjà au Rosemary’s Baby de Roman Polanski mérite-t-il tout cet engouement ?

Autant commencer par les choses qui fâchent : oui, il y a bien quelques petits détails qui font passer Another pour un gros nanar. Des effets spéciaux un peu ridicules (des personnages entourés de feu mais qui ne brûlent pas, on se croirait presque devant un épisode de Dragon Ball Z avec un combat de super saiyans…), des comédiens parfois à la ramasse (ou bien est-ce un côté nunuche complètement assumé ?), quelques petites longueurs et un début de film hallucinant de bêtise… on aurait pu définitivement tomber dans le nanar, mais Jason Bognacki a su faire de son film un OVNI horrifique qui mérite amplement le coup d’oeil pour sa grande singularité.

Il a su dépasser les contraintes de son micro-budget en offrant à son spectateur une photographie des plus soignées : certains plans sont somptueux (ce regard à travers le rideau…), le malaise est parfaitement retranscrit à l’image à travers les diverses hallucinations de Jordyn (Paulie Rojas). La jeune femme est peu à peu dévorée par un mal intérieur, touchée par des black-out, jusqu’à ne plus être maître d’elle-même. Par le montage alterné, la caméra de Bognacki captera ces dédoublements de personnalités, jusqu’à ce que l’héroïne vive une véritable descente aux enfers affectant également tous ses proches…

Another s’affranchit de son faible budget et s’impose comme une virée de l’horreur expérimentale visuelle et référencée, qui mérite le coup d’oeil !

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