Chronique d’une semaine ciné #15

Cher internaute, chère internaute. On y est.

Non, ne le niez pas. Vous le saviez depuis ma pénultième chronique. Celle-ci est ma dernière. Et suite à ma dernière chronique, vous avez été nombreux à m’insulter gentiment en disant que je DEVAIS continuer. Sachez déjà que je fais ce que je veux de ma vie (et que l’avis des autres sur ma vie ne me laisse pas un goût ravi dans ma bouche). Et que vos insultes m’ont touchées. Oui, internaute, j’ai un cœur. Sur un tableau, je réfléchis, je fais des flèches, des reflèches et chie, j’en. Et, après de longues heures de mûres réflexions, j’ai pris une décision.

Bref. Je vais commencer par un film d’espionnage. Spy, réalisé par Paul Feig avec dans le rôle principal Mélissa McCarthy. Mais il y a aussi Jason Statham qui boit un Jude Law. Susan Cooper, une analyste à la CIA, va se porter volontaire pour tenter d’éviter une guerre nucléaire. Claire comme de l’eau. Se rapprochant d’un film féministe, Spy puise sa force dans la performance de Mélissa pour insuffler de la fraîcheur dans un genre très masculin. La première partie, un peu relou il faut le dire, ne parvient pas à captiver. La seconde, plus conventionnelle, reste prévisible mais réserve de bons moments. Plutôt drôle, Spy se révèle être un film d’espionnage honorable et candide. Et quand dis-je du bien d’un film, ça ne peut pas faire de mal. Oxymore.

Dernière production Marvel qui clôt la phase 2, Ant-Man ou l’homme fourmi a connu des débuts chaotiques. Initialement prévu en tant que réalisateur, Edgar Wright (Shaun Of The dead, Hot Fuzz) a quitté le navire après des désaccords artistiques. Du coup, c’est Peyton Reed qui s’y est collé. Avec Michael Douglas et Evangeline Lilly et dans le rôle de Ant-Man, Paul Rudd. Ce super-héros qui a le pouvoir de se rétrécir grâce à sa combinaison à la taille d’une fourmi. Et je vous vois arriver, mes petits internautes. Oui, je vous vois. «  Allez, vas-y Greg, balance tes vannes à base de ‘Ca fourmille d’idées’ ou encore ‘c’est fourmidable’ etc… ». Non. Je ne le ferai pas. Ça serait petit de ma part. Je vous dirai juste que ce film ressemble à tous les autres Marvel. Sans surprise et avec des passages à vide qui se ressentent, Ant-Man propose un spectacle honorable et drôle bien que l’esprit d’Edgar Wright tourne autour de quelques plans ou situations comiques sans atteindre son talent. Hante-Man.

Les films de super-héros pètent de partout avec de supers effets spéciaux. Mais on oublie parfois que ces films peuvent être plus personnels, plus humbles dans leur approche. Le film italien (et aussi français) Le Garçon Invisible que j’ai vu par Gabriele Salvatores nous le prouve. Michele, un jeune adolescent, tête de turc dans son école et amoureux de la belle Stella, découvre un jour en se regardant dans le miroir qu’il est invisible. Et il va aussi découvrir d’autres secrets. Un très bon film sur l’adolescence, période difficile de la vie, et qui aborde des thèmes légitimes sur la psychologie de cet adolescent malmené. Etre invisible pour ne plus subir ces moqueries. Et puis, comme les grands pouvoirs impliquent blablabla, Salvatores se fait un plaisir de changer de registre pour se concentrer sur les prouesses héroïques de son personnage et qui va sauver ses amis. Cette partie est rythmée, agréable à suivre et n’en fait pas des caisses. Avec des faux airs de Gonnies, Le Garçon Invisible est loin de tous effets spéciaux grandiloquents pour une œuvre plus intime, plus réfléchi. Un film à voir.

Hollywood a peur d’innover et se rétracte sur des franchises qui ne se terminent pas. Terminer signifie réfléchir à des histoires originales. Mais c’est trop ambitieux. Et on essore les franchises. Jusqu’à qu’on en puisse plus. Terminer à tort. 5ème volet de la franchise, avec le retour du musclé Schwarzy dans le célèbre rôle du robot. L’histoire (sans intérêt) de John Connor qui envoie Kyle Reese en 1984 pour sauver Sarah Connor, sauf qu’au final, Sarah Connor sera plus badass que Kyle grâce à un T-800 venu la sauver lorsqu’elle avait 8 ans, car en fait Skynet, dans le futur, avait déjà envoyé des Terminator tuer Sarah lorsqu’elle était enfant et donc Kyle se retrouve avec une Sarah qui connait mieux que lui le futur mais qui sera modifié car….bon bref. J’arrête. Une histoire de voyage dans le temps compliquée au plus haut point qui ne raconte rien de concret contrairement à Terminator Renaissance et qui pompe (un peu) sur tous les films de la franchise sans créer sa propre histoire. Terminator Genisys remplit le cahier des charges mais pâtit d’un scénario complexe qui rend le film lourd. Toujours et encore la même histoire. Toujours et encore les mêmes répliques. Faut que ça s’arrête. Genisys ? Non arrête au 5, ça suffira.

C’est ici que s’achève ma dernière chronique de cette fabuleuse saison. Merci de m’avoir lu, de m’avoir encouragé, de m’avoir suivi tout au long de cette année. Vous êtes les meilleurs, sachez-le. Je ne pouvais espérer mieux.  Et n’oubliez pas qu’un homme fourmi peut devenir invisible pour retourner dans le temps afin d’empêcher une guerre nucléaire en buvant de jus de l’eau. Car oui, le cinéma est un art qui se ressent, qui s’imagine et qui permet de prendre des décisions qui ne sont pas des leurres.

A la saison prochaine, mes chers internautes.

Share ’é