[Critique] – Tsili

[Critique] – Tsili

Synopsis : " Tsili est une jeune fille juive, prise dans les affres de la Seconde Guerre Mondiale. Après que sa famille a été déportée dans les camps, Tsili se cache dans la forêt à l'abri de la haine et des hommes, jusqu'à l'arrivée de Marek "

[Critique] – Tsili

Notre avis :
Le film aborde des sujets souvent traités dans les réalisations qui portent sur la guerre. Cependant, Tsili les aborde d'une manière peu commune puisque le film se concentre sur ... une femme dans une forêt.

Pendant la quasi-totalité du film, la parole est presque inexistante. On entend alors que les bruits sourds de tirs et de d'obus ; une manière de former une bulle de peur et d'angoisse autour de la jeune fille juive, le personnage principal. Les scènes se déroulent en majeure partie dans une forêt où s'est réfugié Tsili. Ajoutez cet élément au peu de parole, et vous obtiendrez un film ... long à regarder ! On est bien content de voir apparaitre un 2e personnage pour tenir compagnie à Tsili mais très vite, le peu de dialogue devient sourd. Elle ne veut pas dévoiler complétement son identité et ses traits de caractères. Le jeu du " dis-moi qui tu es " entre la jeune fille et le jeune homme qui la rejoint, est très vite barbant.

On ressent très clairement les sentiments de peur et de solitude chez les personnages. Sarah Adler, qui interprète Tsili, a le visage froid, presque déshumanisé et totalement terrifié. C'est tout à son honneur de livrer une prestation comme celle-ci, d'autant plus que les scènes sont longues, et filmées d'une traite. Mais montrer les craintes et la frayeur sur des visages pendant près d'une heure trente, n'est-ce pas un peu trop ? On s'ennuie. Certes, le film aborde d'autres sujets, comme la déportation des proches de Tsili, le dépassement de soi pour survivre (et encore ...), ou bien le retour aux besoins primitifs lorsque l'on est perdu dans en forêt. Mais on se doute que ce n'est pas facile de vivre en période de guerre seul en forêt ! Quel est l'intérêt du film ? Montrer une femme et sa rencontre avec un inconnu, d'accord, mais il faut approfondir. On sait que la guerre fait souffrir ! Où voulait en venir Amos Gitai avec Tsili ? On ne risque pas d'être choqué des combats ou de pleurer devant ce film qui ne nous transperce d'aucune émotion à part l'ennuie.

En résumé, regardez Tsili revient à regarder une photo d'une femme juive, effrayée en période de guerre. Pourquoi en faire un film ? Quel intérêt trouvent les spectateurs en le regardant ? Certes, la fin du film est plus mouvementée et contient plus de dialogues qu'au début, mais cela ne suffit pas.

[Critique] – Tsili