"Boys" de Mischa Kamp

[Critique] – BOYS


Synopsis :
Sieger est un jeune sportif de 17 ans qui s'entraîne pour des championnats. Lors de vacances d'été, il fait la connaissance de Marc, un jeune homme intriguant. Amitié et complicité se développe rapidement entre les deux adolescents. Naissent alors des sentiments bien plus forts.

[Critique] – BOYSNotre avis :

Destiné à l'origine à n'être qu'une simple fiction pour la télévision néerlandaise, le film BOYS a fini par être sélectionnés dans divers festivals à travers le monde (à Seattle ou Vancouver), et fut notamment récompensé par un Prix du public en République Tchèque. La volonté de la réalisatrice Mischa Kamp ? Délivrer un film honnête à propos de l'acceptation de soi et de sa différence lorsque l'on est adolescent. Alors, l'histoire naissante de Sieger et Marc est-elle touchante ?

[Critique] – BOYS

On aurait tort de penser que BOYS ne serait qu'un film inscrit dans le courant LGBT et bêtement enfermé dans des stéréotypes, même si quelques détails semblaient l'indiquer au premier abord : Sieger (incarné par Gijs Blom) est un jeune garçon introverti, qui ne fait pas de vagues, contrairement à son frère Eddy, qui ne manque pas de s'en prendre à son père dès qu'il en a l'occasion (car les parents de Sieger sont divorcés, aussi). Le sport est l'échappatoire du garçon, et c'est à son club d'entraînement qu'il rencontre Marc ( Ko Zandvliet), avec qui naît cette complicité.

Le postulat de base est plutôt simple, et Mischa Kemp l'admet elle-même : son film ne repose pas sur son scénario, mais sur sa mise en scène et son esthétique. C'est bel et bien ce qui permet à BOYS de se démarquer, et de se rapprocher de films sortis dernièrement comme Lilting. Kemp et son caméraman Melle Van Essen parviennent à sublimer ces rencontres, ces instants fugaces où l'attirance se dévoile, ces échanges de regard, comme celui capté à travers le filet d'un trampoline.

[Critique] – BOYS

La prestation du duo est touchante, d'autant plus que le film gagne à rester dans une sorte de jeu de séduction et de connaissance : il fait ainsi la part belle au non-dit, à l'invisible, pour se focaliser sur l'essentiel. Ce dilemme majeur, c'est l'acceptation de soi dans un environnement où tout le monde se connaît l'un l'autre, et dans lequel on ignorerait les conséquences de cet aveu. Kemp illustre ainsi cette délicate étape des relations homosexuelles : comment en discuter ? Comment sortir de l'isolement ?

Petit film au grand coeur, BOYS franchit un pas en avant dans la romance gay au cinéma : nous sommes conquis !