Mardi 14 juillet, Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian, au programme de l’été en Cinémascope

Comme chaque année, l’Institut Lumière propose pendant la période estivale, « L’Été en Cinémascope ». A la tombée de la nuit, la place Ambroise Courtois (Lyon 8ème) se transforme en vaste salle de cinéma en plein-air.

Mardi 14 juillet à 22h, c’est la fable humaniste de Robert Guédiguian, Les Neiges du Kilimandjaroqui est au programme.

Séance gratuite.
Le programme complet de « L’Été en Cinémascope » sur le site de l’Institut Lumière

neiges-du-kilimandjaro1Les Neiges du Kilimandjaro
de Robert Guédiguian
Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin,
Gérard Meylan, Maryline Canto
France, 2011, 1h47, couleur

Le film fait partie de la sélection Un certain Regard au Festival de Cannes 2011.

Synopsis

Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans… Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent… Ils ont des amis très proches… Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques… Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards.

Ce bonheur va voler en éclats lorsque deux hommes armés et masqués les cambriolent …

Générosité, amitié, un film humaniste, réussite éclatante de son auteur.

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A propos du film

Cinéaste engagé, Robert Guédiguian réalise ici un nouveau drame social qu’il décrit comme étant un film populaire. L’univers du travail dans un chantier naval est omniprésent, car il fait partie intégrante de la vie des principaux protagonistes. Aussi, des grues se trouvent derrière chaque vitre d’appartement, des grilles devant chaque porte d’immeuble.

Cinéaste engagé, Robert  Guédiguian est aussi un cinéaste qui aime filmer les petites choses du quotidien. Dans Les Neiges du Kilimandjaro on passe beaucoup de temps à faire griller des côtelettes, sardines, saucisses.

Comme dans presque tous ses films, l’histoire se passe à Marseille. Comme pour Marius et Jeannette, le film a été tourné dans le quartier populaire de l’Estaque. Le réalisateur est entouré de ses acteurs fétiches : Ariane Ascaride, Gérard Meylan, et Jean-Pierre Darroussin. Le Promeneur du champ de Mars est le seul long métrage qu’il a réalisé sans sa troupe d’acteurs.  Notons l’émouvante confrontation entre les vieux complices (Ascaride, Darroussin, Meylan) et la nouvelle génération ( Marilyne Canto, Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier).

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Le film démarre de manière assez classique pour un film de Guédiguian. La CGT et la direction d’un chantier naval de Marseille sont parvenus à un accord : un plan social laissera sur le carreau vingt salariés. Les perdants sont tirés au sort. Michel (Jean-Pierre Darroussin), le responsable syndical, plonge ses mains dans l’urne. Il tire au sort son propre nom et est licencié.
Ensuite, le réalisateur semble nous faire croire qu’il a oublié la violence sociale à laquelle il nous a habitué. En effet, une fois au chômage, Michel proche de la retraite semble fort bien s’accommoder de son quotidien aux côtés de sa compagne Marie-Claire (Anne Ascaride), de leurs enfants et de leurs amis.  Lors de leur anniversaire de mariage, le couple reçoit en cadeau un coffret contenant deux billets pour le Kilimandjaro, de l’argent liquide et une bande dessinée que Michel avait perdue. Ils vont pouvoir prendre un peu de bon temps après des décennies de travail pénible et de syndicalisme. Le spectateur est content pour eux, ce n’est que justice.
C’est à ce moment que le film bascule, et prend soudain un goût de fait divers – agression, vol à main armé. Désormais, 
le réalisateur va s’attacher à nous montrer l’évolution des sentiments et du  comportement de Michel et Marie-Claire au fur et à mesure de l’avancée de l’enquête. Lorsqu’ils apprennent le véritable mobile du cambriolage et découvrent qu’il existe plus malheureux qu’eux, ils font preuve d’une grande générosité. Leur réaction fait du bien au coeur. Par compte celle de leurs enfants (Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet) guidée par des pré-occupations matérielles, interroge sur le comportement de la jeune génération.

Les Pauvres Gens, poème de Victor Hugo (dans La Légende des siècles) a été la source d’inspiration du film. Le réalisateur en reprend le thème la bonté, et aussi la fin que nous ne révélerons pas.

Pour terminer, signalons que Robert Guédiguian et son chef opérateur Pierre Millon se sont fait un petit plaisir en tournant plusieurs scènes en Super 16, Ce choix accentue le côté solaire du film.

Robert Guédiguian

Il est l’un des producteurs fondateurs d’AGAT FILMS & CIE – EX NIHILO, sociétés qui ont produit entre autres :

Il est auteur, réalisateur, producteur de :

  • 1981 Dernier été
  • 1984 Rouge midi
  • 1985 Ki lo sa ?
  • 1990 Dieu vomit les tièdes
  • 1993 L’argent fait le bonheur
  • 1995 À la vie à la mort !
  • 1997 Marius et Jeannette
  • 1998 À la place du coeur
  • 2000 À l’attaque
  • 2001 La ville est tranquille
  • 2002 Marie-Jo et ses deux amours
  • 2004 Mon père est ingénieur
  • 2005 Le promeneur du Champs de Mars
  • 2006 Le voyage en Arménie
  • 2008 Lady Jane
  • 2009 L’armée du crime
  • 2011 Les neiges du Kilimandjaro
  • 2014 Au fil d’Ariane

En 2000, il met en scène Ariane Ascaride dans une pièce d’Évelyne Pieiller : Le grand Théâtre au Théâtre National de Chaillot.

En 2010, il met en scène un choix d’extraits de Auschwitz et après de Charlotte Delbo,avec Ariane Ascaride au Théâtre du Rond-Point.