Ardor : Notre Critique

Par Cinecomca @cinecomca

SYNOPSIS

« Forêt tropicale de Misiones en Argentine. Kaï, un jeune homme solitaire, assiste à l’attaque sauvage d’une ferme de tabac par des mercenaires qui kidnappent la belle Vania dont le père est assassiné sous ses yeux. KaÏ se transforme alors en justicier et les traque un par un dans la jungle. »

LE FILM

Réalisation : Pablo Fendrik
Scénario :
Casting : Gaël Garcia Bernal, Alice Braga, Claudio Tolcachir

Sortie française DVD, Blu-ray et VOD le 16 juin 2015

CRITIQUE

Ardor, qui sort aujourd’hui en DVD, Blu-ray et VOD, nous a tout de suite tenté grâce à la présence de Gaël Garcia Bernal dans le rôle principal.

Il s’agit là d’un western et cela se ressent dans l’ambiance et aussi à travers la présence de certains codes distinctifs du genre. Et bien que je le regardais tout en sachant cela, étrangement je ne m’attendais pas vraiment à ça.
Probablement qu’après la lecture du synopsis, je m’imaginais quelque chose où règne constamment une tension tout en ayant un certain dynamisme.
Ardor joue en réalité, comme de nombreux western, la carte du silence. C’est un film avec une ambiance calme, qui se déroule tout du long avec une certaine prudence. Et bien que je ne m’attendais pas à cela, le film réussi tout à fait à obtenir notre attention.
C’est vraiment dommage qu’il soit parsemé d’éléments gênants.

Dans un premier temps, ce qui m’a perturbé est le scénario. Le déroulement est, à mon avis, par moments maladroit et il y a un manque de linéarité dans les événements. Cela retire une certaine consistance au film, diminue l’effet voulu par l’ambiance générale.
Alors que le début lent et calme donne une certaine sensation de dépaysement et donne du poid aux images d’incendie et d’isolement ainsi qu’un peu de mystère au personnage joué par Gaël Garcia Bernal, les choses avancent trop rapidement suite à l’enlèvement de Vania, interprétée par Alice Braga.
De plus, plus loin dans le film, le rapprochement entre les deux protagonistes principaux et leur relation ne me semblent pas suffisamment approfondis. C’est un instant du film trop brusque par rapport au reste, on ne le voit pas venir. Il en est de même pour leur séparation temporaire, cette séquence du film manque de transition autant avant que après.

Ce sont là des éléments qui ne bouleversent en rien la logique et la compréhension du film mais qui rend le déroulé moins agréable à suivre. Et malheureusement cela m’a empêché de me plonger entièrement dans le film. Toutefois, bravo pour la scène finale qui par rapport au reste nous tient en haleine et est très belle à regarder.

Il y a aussi, dans un second temps, le rôle de Gaël Garcia Bernal qui m’a un peu gêné. Lorsque je le vois à l’écran, j’ai toujours en tête ses rôles dans Babel et Rosewater, des personnages forts et impressionnants. Or, ici, malheureusement son jeu est rendu moins imposant à cause de la présence et du parallèle créé avec le tigre. On comprend vite par les propos tenus par Kaï qu’il s’apparente lui même au comportement du tigre. Que l’animal est une représentation de lui-même. Une idée réfléchie qui pourrait donner d’autant plus de caractère au personnage mais que je trouve au contraire facile.
Ceci dit la présence du tigre est intéréssente par rapport à l’ensemble du film. Le tigre agit au moment qui lui semble opportun et ceci toujours dans le calme et le silence, à l’image du film.

Mais tout ça ne fait pas de Ardor un mauvais film, le jeu d’acteur est bon, la mise en scène est belle et on prend plaisir à le regarder. Si vous êtes friand de western le film vous intéressera même si pour  moi le genre du drame prend par moment le dessus.

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