Jour 3 : Champs-Elysées Film Festival

Premier pas dans la compétition hier avec la découverte du film de Gren Wells The Road Within, et une première déception. Si les comédiens font leur maximums pour rendre leurs personnages attachants – ce qui fonctionne plutôt bien -, la réalisation est clairement peu inspirée. Au-delà de la technique, la narration est trop convenu et l’on se retrouve avec le sentiment de deviner à l’avance ce qui va arriver. Ce qui est bien dommage quand on sait l’implication de la réalisatrice dans son film sur lequel elle a dit quelques mots à l’issue de la projection. Sujet rarement traité au cinéma, le film est au moins l’occasion de sensibiliser les plus jeunes, sur les troubles neurologiques, et handicaps non physiques, à défaut de nous en apprendre d’avantage sur la maladie.

Déception #TheRoadWithin, de jolies moments, mais convenu et qui aurait mérité plus d’intensité pour un tel sujet. #CEFF

— Le Barberousse (@LucasGuthmann) 11 Juin 2015

Changement d’ambiance pour le film d’après, Cruising, la chasse de William Friedkin. Moins bon que Sorcerer qui reste probablement son meilleur film. Mais le film permet à Al Pacino de briller une nouvelle fois, et montrer qu’il est capable de tout jouer. Ici un flic qui s’infiltre dans le milieu sado-maso gay afin d’y traquer un tueur en série. À coups de séquences répétées créant une redondance voulue, l’immersion est totale. La mise en scène crue et violente n’en est pas moins onirique et flottante, créant une ambiance dérangeante. Une enquête qui peine à avancer, au fur et à mesure que le récit avance, Friedkin insuffle une ambiguïté à tous ses personnages. Et laisse le film en suspend, comme il aime le faire, quand vient la fin.

Avec CRUISING Friedkin offre un polar audacieux à la mise en scène crue et violente mais non moins onirique Une atmosphère authentique.

— Le Barberousse (@LucasGuthmann) 12 Juin 2015

La journée d’aujourd’hui s’annonce bien prometteuse au Publicis Cinéma. Une virée chez John Huston pour Fat City, et son boxeur alcoolique qui décide de remonter sur le ring. Et je retourne aussitôt me plonger chez maître Friedkin pour la nuit qui lui est consacré, avec To Live and Die in L.A (le buddy-movie par exellence) et Bug, voir même L’Exorcist si la fatigue ne se fait pas sentir d’ici là.

Pour ceux qui veulent voir un film singulier je vous conseille The Pleasure of Being Robbed à 18h au Balzac des frères Safdie qui ont vu faire salle comble pour la projection hier au Lincoln de leur film Heaven Knows What. Ou pour un grand classique intemporel The Searchers (La Prisonnière du Désert) de John Ford ou Citizen Kane, suivi du documentaire This is Orson Welles pour le centenaire du réalisateur.

Résumer la journée à venir en 2 noms : Huston, Friedkin, Friedkin, et Friedkin. #CEFF2015

— Le Barberousse (@LucasGuthmann) 12 Juin 2015

Je vous quitte avec la bande-annonce de Beyond the Reach (Hors de Portée) du français Jean-Baptiste Leonetti avec Michael Douglas et Jeremy Irvine présenté en avant-première ce soir à 20h au Gaumont Marignan

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