Valley of Love : Notre Critique

Par Cinecomca @cinecomca

SYNOPSIS

« Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu’ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant.
Malgré l’absurdité de la situation, ils décident de suivre la programme initiatique imaginé par Michael… »

(Source : Allociné)

LE FILM

Réalisation : Guillaume Nicloux
Scénario : Guillaume Nicloux
Casting : Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Dan Warner, Aurélia Thierrée

Sortie française le 17 juin 2015

CRITIQUE

J’ai eu l’occasion de voir ce film, ayant fait parti de la sélection oficielle au Festival de Cannes, à l’occasion de l’ouverture du Champs Elysées Film Festival.
A vrai dire, Valley of Love ne me tentait pas particulièrement mais j’y suis tout de même allée. Après tout, on ne sait jamais ce qui nous attend vraiment.

En sortant de la projection le premier mot qui m’est venu à l’esprit au sujet du film est « étrange ». Valley of Love n’est pas mauvais mais il n’est pas bon pour autant. Dans un premier temps, il est important de parler des personnages, des acteurs. Selon moi, on se retrouve ici face à un mauvais point pour le film. L’interprétation des acteurs est lourde, assez monotone et sonne presque faux. Isabelle Huppert n’a pas un jeu naturel et assez vite on s’ennui devant l’écran. Bien que l’interaction entre elle et Gérard Depardieu améliore un peu la situation, le manque d’émotions et d’expression se fait régulièrement ressentir. En clair ça manque un peu de punch.

Ce qui réussit à rendre le film plus intéressant, c’est l’aspect mystique et spirituel. On s’accroche au film parce qu’on a envie de savoir si les deux lettres de leur fils disent vrai, si quelque chose qui relève de l’impossible dans un monde logique va vraiment arriver.
Mais malheureusement, Guillaume Nicloux n’a pas suffisamment poussé cet aspect du film et n’arrive donc pas à créer l’ambiance idéale qui aurait pu nous transporter dans cette aventure menée par les deux protagonistes.

A certains moments le côté spirituel joue même la carte du genre de l’horreur. En soit, on se retrouve ici confronté à un fantôme et le fait de ne jamais vraiment le voir mais de la savoir présent grâce aux marques de brûlures ne présage rien de bon et donne des frissons. Je ne suis pas particulièrement friande de ce genre de chose normalement mais là ça rend au contraire le film plus sympa à regarder.
Ce sentiment se retrouve particulièrement avec la scène de nuit où Gérard Depardieu se retrouve nez à nez avec une personne à la physionomie déformée et aux propos plus bizarres. Ce moment m’a paru particulièrement étrange et perturbant notamment parce qu’il s’agit du seul et unique moment ou irréel et réel se rencontre vraiment. Même maintenant à y repenser ça me donne des frissons dans le dos.

Il y a une autre petit touche positive dans Valley of Love, cela concerne bien évidemment ces paysages désertiques de la vallée de la mort. Un lieu symbolique pour cette histoire qui permet d’y donner une certaine splendeur.

Comme vous l’aurez compris c’est un film qui possède de bonnes idées mais qui ne va malheureusement pas suffisamment loin pour nous captiver totalement est ainsi être bon. Mais, c’est tout de même un film intéressant à voir.

BANDE ANNONCE

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