Black Sea : Notre critique

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SYNOPSIS

“Récemment renvoyé par sa société, un capitaine de sous-marin est embauché pour trouver un trésor gisant au fond de la mer.”
(Source : Allociné)

LE FILM

Réalisateur : Kevin Macdonald
Scénario : Dennis Kelly
Directeur photo : Christopher Ross
Décors : Sophie Phillips
Casting : Jude Law, Scoot McNairy, Ben Mendelsohn, David Threlfall, Bobby Schofield, Karl Davies, Konstantin Khabensky, Grigoriy Dobrygin, Tobias Menzies, Jodie Whittaker, Michael Smiley

Sortie au Royaume-Uni : 5 décembre 2014 / Sortie française inconnue

CRITIQUE

Deux choses nous ont attirés concernant Black Sea : son réalisateur, Kevin MacDonald (auteur de How I Live Now) ainsi que le scénariste du film, Dennis Kelly, créateur et scénariste de la série anglaise “Utopia”. Un film et une série que nous avions beaucoup apprécié. Est-ce que l’association de ces deux personnes a réussi à nous satisfaire ?

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Black Sea s’avère être un film doté d’un scénario extrêmement solide, qui nous transporte dans cette histoire où trahisons et survies sont les maîtres mots. Un récit puissant qui nous emmène dans les entrailles d’un sous-marin où tout est possible. Le style du film où l’on suit un groupe qui s’aventure dans une mission secrète illégale nous a un peu rappelé Haemoo (Sea Fog) de Shim Sung-bo, une ambiance et un ton qui nous tient en haleine, un peu comme ici dans Black Sea.

Effectivement, Black Sea est le genre de films où tout paraît possible. Malgré le fait d’être dans un sous-marin, Dennis Kelly réussi à offrir un script qui tient sur la longueur grâce à de nombreux rebondissements qui nous laissent bouche bée. On ressent ce côté anglais qui n’a pas peur de tuer des personnages afin de faire évoluer les relations et l’histoire du récit. On a tout de même noté un événement au début du récit qui nous paraît assez étrange et qui aurait dû avoir de plus grands répercussions (spoiler : lors de la première explosion dans le sous-marin étrangement ils survivent tout).

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Abordant un fort accent russe, Jude Law est tout simplement bluffant dans ce rôle de capitaine de sous-marin prêt à tout pour réussir sa mission. Une mission qui relève d’abord de quelque chose de personnel. Son personnage essaie de se prouver à lui-même qu’il peut y arriver pour sa femme et son enfant, mais aussi pour montrer aux personnes qui n’ont pas confiance en lui qu’il est meilleur que ça. On remarquera aussi les très bons seconds rôles du film composés d’acteurs anglais plutôt connus qui délivrent de très bonnes performances et dont le cinéaste aborde un pan de leur psychologie.

Black Sea aborde ainsi beaucoup de problèmes de relations dominants-dominés à travers une allégorie assez simple pauvre/riche, mais aussi au niveau de la langue anglais/russe. C’est d’ailleurs ce problème qui lancera le récit et sa suite d’événements. Même si un peu trop forcées, ces thématiques ne gênent pas complètement le récit et permettent d’ajouter une raison aux actions.

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Comme avec beaucoup de films contenant des sous-marins (The Hunt for Red October par exemple), la tension est extrêmement présente. En effet, étant des mètres sous l’eau, l’ennemi, les obstacles sont invisibles. La seule manière de les détecter étant au radar, Black Sea se permet d’avoir quelques scènes très réussites abordant le silence de la mer ponctué par le bruit du radar pour détecter l’ennemi/obstacle. On frissonne de peur en attendant, comme l’équipage, l’inévitable.

Pour finir, nous avons beaucoup aimé le design du sous-marin qui contrairement à ce qu’on s’imaginait s’avère être une boîte à sardines des années 70. Un bâtiment maritime qui enlève toute humanité à l’équipage, les plongeant des lumières réflectives de leurs sentiments. Un design très primaire, rustique, un peu comme l’équipage à bord.

Black Sea rempli largement le cahier des charges d’un bon film de sous-marin : de très bonne scène de tension, un scénario qui tient la route pendant plus d’une heure trente, des personnages plutôt bien traités, des trahisons et un trésor oublié ! On vous recommande fortement le film.

BANDE-ANNONCE

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