Chronique d’une semaine ciné #3

Cher internaute, chère internaute, cher deuxternaute, chère deuxternaute, cher trois…etc.

Voilà maintenant 3 semaines que je n’ai pas écrit de chronique. La raison est simple. C’est que j’aime procrastiner. La procrastination (répétez ce mot 5 fois le plus rapidement possible) c’est mon dada.  Et puis, j’en ai eu marre de procrastiner et j’ai pris mon courage à demain pour écrire de nouveau.

Suite à ma deuxième chronique, on m’a demandé si j’allais continuer à en écrire, si j’avais vraiment pleuré pour Nos étoiles contraires et si j’allais arrêter mes vidéos, surement parce que la personne en question est devenue aveugle. Oui. Non. Non. Merci. Au revoir.

Bref, jamais Dreux sans Troyes, me voici en train d’écrire ma troisième chronique. Et Sète Foix-ci, je vais commencer par un film français. 9 mois ferme, un film réalisé par Albert Dupontel, écrit par Albert Dupontel, monté par Albert Dupontel, chef décorateur Albert Dupontel, stagiaire 2ème équipe de production……..Albert Dupontel. Mais aussi avec Sandrine Kiberlain qui joue le rôle d’une juge rigide et assidue dans son travail qui tombe subitement enceinte d’un tueur après une soirée de nouvel an un peu trop arrosée (ah là là, cette chenille…). Le style Dupontel fait encore mouche dans cette comédie qui offre quelques bonnes idées de mise en scène, avec un humour parfois noir mais qui éclaire sur une critique du système judiciaire français. Efficace, drôle, concis, au final, un bon petit film français.

J’ai enchaîné ensuite avec Délivre-nous du mal, réalisé par Scott Derrickson à qui l’on doit le remake de « Le jour où la Terre s’arrêta » et de l’efficace « Sinister » et qui nous emmène dans une histoire où le sergent Ralph Sarchie (joué par Eric Bana) va avoir affaire à des évènements de possessions démoniaques. Et, à ce qu’il paraît, c’est tiré de vrais témoignages réels de la vraie réalité de la vie de Ralph Sarchie, pas Eric Bana mais le vrai Ralph. Ce nouveau film sur les démons ne suscite guère d’intérêt, pourtant jouant beaucoup sur le côté rationnel (l’enquête policière) et non spirituel de l’histoire. Le film vaut pour sa dernière scène, très bien réalisée et exploitée : l’exorcisme (environ à minuit) du démon, qui l’entraine jusqu’au bout de la nuit, jusqu’à l’insomnie.

Et puis je voulais continuer (merci Grégory de m’avoir mis la chanson dans la tête) dans le genre horreur/action avec World War Z pepsi. Et avec un casting étonnant puisqu’on y retrouve Brad Pitt dans le rôle-titre, dirigé par Marc Forster (le moyen James Bond 22 : Quantum Of Solace). L’histoire pepsi d’un virus qui contamine les hommes, les transformant en zombie. Adapté du roman de Max Brooks, le film entre en action au bout de la 4ème minute en donnant du peps, (si, je te jure) ! On se retrouve avec une œuvre plus tournée vers l’action que l’horreur (censure oblige) avec des scènes spectaculaires mais au scénario finalement conventionnel et facile. Rien de bien mordant dans l’histoire. A part peut-être un placement de produit que je ne dévoilerai pas (psi).

Comme je suis un mordu d’Eva Green (non, ce n’est pas le surnom de Eva Joly d’Europe Ecologie les Verts), je ne pouvais pas passer à côté de Sin City 2 : j’ai tué pour elle. Mais avant tout, parlons du premier. Robert Rodriguez (père-fils), réalisateur des 2 Sin City, a adapté la BD de Frank Miller tout en conservant sa caractéristique principale : le  noir et le blanc. Réunissant un grand casting (Bruce Willis, Mickey Rourke, Jessica Alba, Clive Owen, Benicio Del Toro), Sin City est une ville dans laquelle le crime, la corruption, le pouvoir évoluent ensemble et aussi dans laquelle nous suivons 3 histoires différentes. Une base de départ simple. Le style et l’esthétique de Sin City donne de l’intérêt, de l’originalité à ce film dont l’histoire avec Willis reste la plus intéressante à suivre.

« Sin City 2 : J’ai tué pour elle » reprend les mêmes bases esthétiques et narratives que son prédécesseur. Honorable, cette suite souffre quand même d’une écriture du  scénario mal gérée, mal exploitée, manquant parfois de subtilité ou d’originalité. Mais le film vaut surtout pour la…la…sublime…Eva Green qui utilise ses charmes pour nous envoûter. MIAOU. Et au final, oui, on tuerait pour elle.

Et pour finir, un film qui me donne toujours autant le sourire. Nos jours heureux, film réalisé par le duo désormais intouchables et qui danse la samba au box-office, Olivier Nakache et Éric Toledano. L’histoire de la vie quotidienne d’un centre de loisirs avec Jean-Paul Rouve et Omar Sy. Déjà, à leur début, on sentait cette part d’humanité qui embaumait leur réalisation et leur façon de raconter les histoires. L’humour est présent tout au long de ce film sans oublier la part d’émotion nécessaire pour les nostalgiques comme moi. Tant de souvenirs en colo reviennent dans ma tête lors du visionnage de ce film qu’on ne peut que dire aux réalisateurs : « Oh Marci ».

La semaine étant terminée, il est l’heure de se quitter. Non, ne pleurez pas, mes amis, ce serait inutile. Ce n’est pas un adieu. Ce n’est qu’un au revoir. Un au revoir hebdomadaire. Un simple signe de la main. Et vous vous souviendrez que ma semaine aura été parsemée de violence et de charme d’un démon nostalgique qui utilise le système judiciaire pour combattre les placements de produits. Car oui, le cinéma est un art qui se ressent, qui s’imagine et qui permet de procrastiner sans culpabilité.

Eva…là.

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