[Critique Cinéma] Pas son genre

479126.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxPas son genre est un film de Lucas Belvaux (38 témoins, Un Couple épatant).

Pas son genre est l’adaptation du roman de Philippe Vilain, publié en 2011.

Date de sortie : 30 avril 2014

Casting : Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Anne Coesens, Didier Sandre, Martine Chevallier

Synopsis : Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C’est alors qu’il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines « people » et de soirées karaoké avec ses copines. Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ?

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Un fossé socio-culturel sépare le prof de philosophie parisien et la coiffeuse d’Arras mais pourtant ils essayent de croire que ça marchera. Lui a du mal à quitter sa capitale, ses livres savants et son attitude coincées, elle cherche le vrai amour entre son fils et ses soirées karaokés.

Avec ce film j’ai découvert Loïc Corbery, je ne connaissais pas du tout cet acteur pourtant ce n’est pas faute d’avoir été plusieurs fois voir les acteurs de la Comédie Française ! Il est très talentueux et vraiment crédible dans le rôle de ce parisien. A ses côtés, la superbe Emilie Dequenne qui est transformée, dans ma tête j’étais restée sur l’image de Muriel dans A perdre la raison de Joachim Lafosse, du coup ça m’a fait plaisir de la voir dans un rôle si frais !

D’ailleurs Emilie illumine le film! Fraîcheur, joie, chant… surtout avec sa magnifique interprétation de ‘I will survive » qui m’a fait frissonner, je n’avais d’ailleurs jamais fait autant attention aux paroles de la chanson avant.

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J’ai beaucoup aimé le ton du film, au début on le trouve centré sur Clément, puis à égalité et enfin j’ai eu l’impression que tout basculait du côté de Jennifer. Les personnages sont plutôt bien décrit et étudiés. La blonde est certes en apparence naïve, mais finalement elle est surprenante, drôle et surtout pleine de vie. Les deux points de vue sont présents, celui de l’homme et celui de la femme.

Et puis le film en profite pour nous rappeler notre snobisme de parisien, on est mieux dans notre grande ville où personne ne se connait, où on fait des soirées de snobs alors qu’il n’y a rien de mieux que de passer une soirée à chanter et danser sur des chansons dites ringardes. On découvre Arras, ses carnavals, ses fanfares, sa bière, ses spécialités, ses alcooliques.

Le film est beau, romantique et j’ai vraiment aimé le personnage féminin, elle est une réelle combattante et sa pousse à se défoncer, à ne pas renoncer.