Argylle (2024) de Matthew Vaughn

Cinéaste du cinéma d'action fun et de la cool attitude comme il a pu le montrer avec des films comme "Layer Cake" (2004), "Kick-Ass" (2010) et la franchise "Kingsman" (2015-...) le britannique Matthew Vaughn porte à l'écran le roman éponyme (2024) de Ellie Conway, premier roman de cette jeune femme qu'elle a écrit alors qu'elle était serveuse dans un restaurant à New-York. Le scénario est signé de Jason Fuchs, acteur aperçu entre autre dans "Jewish Connection" (2010) de Kevin Asch ou "La La Land" (2016) de Damien Chazelle, devenu scénariste notamment de "Pan" (2015) de Joe Wright et "I Still See You" (2018) de Scott Speer. Le film a donc été réalisé en parallèle de l'écriture du roman, et Matthew Vaughn a d'ores et déjà annoncé une trilogie qui pourrait se développer au fil de la série littéraire, et le cinéaste a aussi déclaré qu'il voulait travailler sur un univers partagé entre "Argylle", "Kingsman" et une troisième franchise à venir. Un projet, d'ailleurs produit par le réalisateur et le scénariste, pour lequel il y a une vraie envie et volonté comme le prouve un budget imposant de 200 millions de dollars... Elly Conway est une autrice solitaire d'une série de romans d'espionnage à succès, dont la vie se résume à du cocooning entre son ordinateur et son chat Alfie. Mais bientôt elle est contactée par un espion qui lui explique qu'elle est devenue un centre d'intérêt essentielle pour des réseau d'espionnage depuis que ses romans ont d'étranges similarités avec de réelles opérations secrètes. Elly embarque son chat et part pour un périple où elle devient à l'insu de son plein gré actrice d'un véritable aventure d'espionnage...

La romancière est incarnée par Bryce Dallas Howard vue dernièrement dans "Rocketman" (2019) de Dexter Fletcher et "Jurassic World : le Monde d'Après" (2022) de Colin Treverrow. Le rôle titre est joué par Henry Cavill alias Superman depuis des années vu surtout en caméo sur les derniers Marvel et sinon en grand frère dans le dyptique "Enola Holmes" (2020-2022) de Harry Bradbeer. Citons ensuite Sam Rockwell vu dans "Jojo Rabbit" (2019) de Taika Waititi et "Coup de Théâtre" (2022) de Tom George, Bryan Cranston vu dans "Jerry and Marge go Large" (2022) de David Frankel et "Asteroid City" (2023) de Wes Anderson, Catherine O'Hara vu essentiellement à la télévision outre par exemple "Kiss and Kill" (2010) d e Robert Luketic ou "Marchands de Douleur" (2023) de David Yates, Rob Delaney vu dans "Un Homme en Colère" (2021) de Guy Ritchie, "Mission Impossible : Dead Reckoning" (2022) de Christopher McQuarrie et "La Bulle" (2022) de Judd Apatow retrouvant après ce dernier l'acteur John Cena vu dans "Fast and Furious X" (2023) de Louis Leterrier et retrouvant également la pop star Dua Lipa après son caméo dans "Barbie" (2023) de Greta Gerwig. Citons encore Samuel L. Jackson vu tout récemment dans "The Marvels" (2023) de Nia DaCosta et retrouve après le dyptique "Hitman and Bodyguard" (2017-2022) de Patrick Hugues son partenaire Richard E. Grant vu toutr récemment dans "Saltburn" (2023) de Emerlad Fennell, Ariana DeBose vue dans "West Side Story" (2021) de Steven Spielberg et "Poolman" (2023) de et avec Chris Pine, puis enfin la frenchy Sofia Boutella qui retrouve Matthew Vaughn après les "Kingsman" (2015-2017) et vue tout récemment dans "Rebel Moon 1 : Enfant du Feu" (2023) de Zack Snyder... D'emblée on reconnaît la patte du réalisateur dans la mise en scène un peu folle, fun et jouissive, mais cette fois ça ne suffit pas et on dira même que ça fait illusion que trop peu. D'abord les 10 premières minutes sont un mix entre "Fast and Furious" et Jason Bourne mais dans un déluge d'effets visuels hideux, aux images numériques trop voyants et indignes d'une telle production. Ne parlons pas de Dua Lipa dont la promo nous vante sa présence...

Vu le récit on pense un peu à "Elle s'appelle Ruby" (2012) de Jonathan Dayton et Valerie Faris et beaucoup au flamboyant Bébel dans "Le Magnifique" (1973) de Philippe De Broca. Mais ici Le scénario accumule les rebondissements, puis accélère les twists au point que cela en devient aussi redondant que ridicule. C'est comme si Matthew Vaughn avait repris tout ce qu'on a aimé dans ses précédents films pour s'autoparodier dans un pastiche qui ne fait malheureusement pas franchement rire. Les gags sont peu inspirés, les scènes d'action sont vues et revues et surtout elles sont particulièrement râtées sur certains passages comme quand les ennemis tombent comme des mouches mais qu'on perçoit bien que le couteau ne touche personne ! Certaines séquences frôles le cultissime comme le "patin à glace" ou le ballet coloré, mais là aussi certains détails gâchent la fête... ATTENTION SPOILERS !... Des incohérences comme le fait qu'on ne peut tirer dans une pièce où coule le pétrole puis finalement si pas de soucis, le chat complètement accessoire, les doublures bien trop voyantes dont le soucis de casting avec Bryce Dallas Howard carrément pas crédible en femme d'action... FIN SPOILERS !... L'actrice principal fait de son mieux mais en action woman on n'y croit pas une seconde sans compter un manque d'étincelle avec son partenaire direct. Ne parlons pas de Samuel L. Jackson s'autoparodiant outrageusement, finalement seul Sam Rockwell et Henry Cavill s'en sortent bien qu'ils ne soient pas vraiment aidés par le reste. Résultat, le pire film du réalisateur à ce jour, le moins abouti, trop de redites, trop peu de crédibilités, trop de scènes prometteuses de panache et de fun finalement décevantes, trop d'effets spéciaux grossiers, trop de trop pour finalement une grande déception... 

Note :  

Argylle (2024) Matthew Vaughn

09/20

Pour info bonus, Note de mon fils de 14 ans :               

Argylle (2024) Matthew VaughnArgylle (2024) Matthew Vaughn

11/20