Killers of the flower moon

Killers of the flower moonLes origines d'une nation

Pour ce film fleuve de 3h30 du maitre Scorcese, on peut user de tous les superlatifs : grandiose, magnifique, épique, picturalement bluffant, scénario au cordeau, décors somptueux,… Et c’est vrai !!! On prend beaucoup de plaisir à suivre cette gigantesque fresque autour des Osage ; tribu indienne spoliée de ses terres lucratives truffées de pétrole par des blancs vénaux. Scorcese creuse un peu plus son sillon en décrivant les travers d’une Amérique bâtie sur d’effroyables fondations faites d’injustices extrêmes, et de crimes crapuleux odieux. Les 90 premières minutes sont d’une fluidité narrative et d’une beauté extrême ; le film prend son temps, l’intrigue et les personnages sont posés. Ensuite, on rentre dans le dur de l’intrigue et le schéma devient très scorcesien avec des personnages troubles, un fond sauvage et romanesque.

Ce film souffre malgré tout de deux faiblesses importantes pour en faire le chef d’œuvre dont certains parlent. Le cabotinage de Di Caprio, se prenant parfois pour Brando du Parrain, est insupportable dans la seconde moitié du film. Comment a-t-on pu le laisser en roue libre sur autant de scène ? Qui dirige les comédiens ? A moins que ce soit Di Caprio, co-producteur, qui dirigeait Scorcese ! La seconde faiblesse tient au traitement de l’histoire d’amour entre Ernest et Mollie ; autant Mollie est attachante qu’Ernest insondable ; leur histoire d’amour est une énigme voire improbable. Le scénario ne choisit pas le type de relation les unissant ; on finit donc par ne plus y croire.

3h30… c’est long, mais çà passe très bien… un film épique comme on n’en fait plus… mais pas le plus grand Scorcese.


Sorti en 2023
Ma note: 14/20