L'amour et les forêts

L'amour et les forêtsUn esprit tentaculaire

Une femme tombe amoureuse d’un jaloux maladif manipulateur. Par petites touches, car le film débute comme une comédie romantique, on voie l’emprise de cet homme sur sa femme jusqu’à l’inacceptable et surtout l’indicible. Cette prise de pouvoir se fait de manière insidieuse ; après avoir éloignée sa femme de sa famille, il va la couper de tout lien social. Le film tourne alors au thriller psychologique.

Valérie Donzelli surprend avec ce type de sujet ; on retrouve sa patte quelquefois, surtout dans l’épisode « Forêts ». Virginie Effira est en terrain connu après son précédent thriller « Madeleine Collins » ; et Melvil Poupaud est époustouflant dans ce rôle pervers, d’un seul regard il parvient à nous glacer le sang. Valérie Donzelli associé à Audrey Diwan tient bien son récit et son crescendo même si la facture est assez classique. C’est un bon moment, plus un plaisir qu’un film qui pousse à la réflexion sur les hommes possessifs et leurs dérives ; sans être non plus dans un suspense hitchcockien. Dans le scénario, il y a quelques points troublants. En premier lieu, cette sœur jumelle radicalement différente de la victime. Toutes deux sont fusionnelles, mais lorsque les difficultés pointent le bout de leur nez, la sœur reste absente, elle a disparu du tableau. Le désir du mari se réalise alors un peu trop mécaniquement.

Un bon moment sans plus

Sorti en 2023
Ma note: 13/20