Cinéma | L’AMOUR ET LES FORÊTS – 14/20

Cinéma | L’AMOUR ET LES FORÊTS – 14/20

De Valérie Donzelli
Avec Virginie Efira, Melvil Poupaud

Chronique : Drame effrayant sur l’emprise mentale et psychologique dans le couple, l’Amour et les Forêts dissèque les mécanisme pervers et insidieux qui conduisent aux violences conjugales.
S’éloignant du naturalisme qui généralement prévaut lorsque le cinéma français aborde de tels sujets, Valérie Donzelli déploie une mise en scène diverse qui, sans aller jusqu’à la fantaisie de ses films précédents, multiplie les effets discrets mais efficaces. La romance se transforme peu à peu en un thriller inquiet et dérangeant, que Virginie Efira habite à la perfection (encore oui). L’actrice belge incarne rarement des personnages fragiles, mais elle démontre ici qu’elle a peu de limite et qu’elle peu à peu près tout jouer. Elle retranscrit à la perfection la foule de sentiments qui traverse Blanche, du bonheur insouciant des débuts aux premiers doutes, et jusqu’à la peur primale qui la gagne progressivement. Face à elle, Melvil Poupaud est absolument terrifiant en prince charmant se muant en mari surprotecteur et abuseur narcissique. Leur confrontation, électrique, tétanisante, est l’ingrédient qui donne au film son intensité.
Utile et très abouti.

Synopsis : Quand Blanche croise le chemin de Gregoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.