Monstrous (2023) de Chris Sivertson

Réalisateur américain, Chris Sivertson reste relativement peu connu dans nos contrées et est a priori un cinéaste assez confidentiel outre-Atlantique à qui on doit "The Lost" (2006) qui a été bien reçu à l'époque, "I Know Who Killed Me" (2007) qui a été très mal accueilli avant d'obtenir un statut de film culte par la suite, "All Cheerleaders Die" (2013) co-signé avec Lucky McKee connu pour les excellents "May" (2002) et "The Woman" (2011), et son dernier film toujours inédit chez nous "Hearthrob" (2017). La réalisateur-scénariste co-signe le scénario de son nouveau projet avec Carol Chrest qui n'avait pas écrit depuis son scénario pour le film d'horreur "Jeu Mortel" (2012) de David Worth... Dans les années 50, une femme emménage avec son jeune fils dans une maison reculée près d'un lac après avoir fui un mari violent. Mais Cody, son fils de 7 ans, dit voir un monstre venu du lac, alors que Cody semble bien s'entendre avec ce "monstre", Laura la mère panique et est effrayée...

Monstrous (2023) de Chris Sivertson

La mère est incarnée par Christina Ricci, éternelle Mercredi du dyptique "La Famille Adams" (1991-1993) de Barry Sonnenfeld, vue dans "Sleepy Hollow" (1999) de Tim Burton ou "Black Snake Moan" (2006) de Craig Brewer et qu'on est ravi de revoir après une période creuse (elle fut battue entre 2013 et 2020 environ) et qui semble revenir depuis "Matrix Resurrections" (2021) de Lana Wachowski. Son fils est interprété par Santino Barnard vu déjà dans une douzaine de rôles dans des courts métrages ou des séries TV, puis dans les films de Noël "8-Bit Christmas" (2021) de Michael Dowse et "A Christmas Mystery" (2022) de Alex Ranarivelo. Les propriétaires sont joués par Don Baldaramos vu dans "La Fin est Proche" (2011) de Neil Johnson et surtout Colleen Camp qui a bien changé depuis son apparition en Playmate dans "Apocalypse Now" (1979) de F.F. Coppola, vue dans trois films de la saga culte "Police Academy" (1985-1987), plus récemment dans "Amsterdam" (2022) de David O. Russell et elle retrouve sa partenaire Christina Ricci après "Ice Storm" (1997) de Ang Lee. Citons ensuite Lew Temple vu entre autre dans "Des Hommes sans Loi" (2012)  de John Hillcoat, "Desierto" (2015) de Jonas Cuaron ou "Once Upon a Time in Hollywood" (2019) de Quentin Tarantino, Nick Vallelonga vu dans "Green Book" (2018) de Peter Farrelly ou "Many Saints of Newark - une Histoire des Soprano" (2021) de Alan Taylor, et enfin Carol Anne Watts aperçue dans "Frankenstein" (2015) de Bernard Rose, "Ant-Man" (2015) de Peyton Reed, "Top Gunner" (2021) de Daniel Lusko, "Chariot" (2022) de Adam Sigal... Le film nous plonge dans les années 50 de façon très acidulé avec une musique typique en prime, presque joyeuse ce qui donne une atmosphère particulière puisqu'on se sait être dans un film d'horreur. La première partie instaure plutôt un drame conjugal, où on pourrait s'attendre à l'irruption d'un homme violent dans le nouveau quotidien de cette femme qui tente de se reconstruire. 

La photographie est soignée, l'évolution de la relation mère-fils est intéressante surtout après la première "apparition" qui fait penser un peu à "L'Etrange Créature du Lac Noir" (1954) de Jack Arnold, mais on devine bien qu'on en est loin notamment parce qu'on décèle dans la peur de la mère autre chose de plus psychologique. Précisons que normalement le fils est âgé de 7 ans, mais le jeune acteur avait 13 ans lors du tournage, et que cet enfant semble maladif sans qu'il y ait une explication. Néanmoins, le récit se met en place doucement de façon plutôt maline même si les ficelles du genre se dessinent assez vite et même si on apprécie le twist qui va avec. D'ailleurs sur ce point on salue (une fois n'est pas coutume !) la bande-annonce qui ne dévoile rien. Le climax est très bon, Christina Ricci impeccable en maman déboussolée, on peut juste chipoté sur quelques détails un peu bancals (les coups de téléphone) mais dans l'ensemble ce petit film de série B rempli parfaitement son cahier des charges. Pas un chef d'oeuvre, mais une jolie surprise au vu des moyens. Un bon moment.

Note :                 

Monstrous (2023) Chris SivertsonMonstrous (2023) Chris Sivertson

13/20