Hansan : la Bataille du Dragon (2022) de Han-Min Kim

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Nouveau film du réalisateur Kim Han-Min à qui on doit les thrillers "Paradise Murdered" (2007) et "Hand Phone" (2009), mais il prendre toute son ampleur avec les fresques guerrières historiques "War of the Arrows" (2011) et "Myeong-Ryang" (2014). Le cinéaste poursuit donc dans le genre en s'intéressant cette fois à la période de la Guerre d'Imjin (Tout savoir ICI !) et plus précisément à la bataille de l'île d'Hansan (tout savoir ICI !) qui est considérée comme la plus grande bataille maritime d'extrême-orient. Le réalisateur-scénariste co-signe le scénario avec Yun Hong-Jin qui a écrit auparavant les films "Daehan Mingook 1%" (2010) de Jo Myeong-Nam et "Eun-mil-ha-gae Eui-dae-ha-gae" (2013) de Jang Cheol-Soo... 1592, la guerre fait rage depuis que le Japon a envahi la Corée. 200000 japonais ont mis pied à terre et ravage la Corée, le seul espoir se trouve alors sur mer où l'amiral Yi Sun-Shin organise la riposte avec pourtant une flotte moins nombreuse...

L'amiral japonais est incarné par Byun Yo-Han vu notamment dans "Ha Roo" (2017) de Cho Sun-Ho ou "The Book of Fish" (2021) de Lee Joon-Ik, tandis que l'amiral coréen est joué par Park Hae-Il qui retrouve son réalisateur après "Paradise Murdered" (2007) et "War of the Arrows" (2011), mais aussi vu dans "Memories of Murder" (2003) et "The Host" (2006) tous deux de Bong Joon-Ho, et plus récemment dans "The Fortress" (2017) de Hwang Dong-Hyuk ou "Decision to Leave" (2022) de Park Chan-Wook, il retrouve aussi après "Love And..." (2015) de Zhang Lu son partenaire Ahn Sung-Ki vu entre autre dans "La Princesse du Désert" (2001) de Kim Sung-Soo et "Ivre de Femmes et de Peinture" (2002) de Im Kwon-Taek. Citons encore Son Hyeon-Ju vu dans "Chronicles of Evil" (2015) de Baek Woon-Hak ou "Ordinary Person" (2017) de Kim Bong-Han, Kim Sung-Kyu remarqué dans l'excellent "Le Gangster, le Flic et l'Assassin" (2018) de Lee Won-Tae, Myoung Gong vu dans "Extreme Job" (2019) de Lee Byeong-Heon ou "20th Century Girl" (2022) de Bang Woo-Ri, Jo Jae-Yoon vu dans "The Man from Nowhere" (2010) de Lee Jeong-Beom, "The Prison" (2017) de Na Hyeon ou "The Outlaws" (2017) de Kang Yoon-Seong, puis enfin n'oublions pas la seule femme avec Kim Hyang-Gi vu dans "A Werewolf Boy" (2012) de Jo Sung-Hee, "Nun-Gil" (2015) de Lee Na-Jeong et "Young-Ju" (2018) de Cha Sung-Duk... Comme souvent dans le cinéma asiatique on est une fois de plus bluffé par la reconstitution historique, les soins apportés aux costumes essentiellement et, une fois n'est pas coutume, particulièrement impressionné par la flotte de navire et le soin apporté à la reconstitution des navires et de leur particularité, les techniques de l'époque et la description des stratégies. C'est là le point fort du film.

Mais le film qui dure 2h10, et pendant près des 2/3 du film le récit s'attarde sur les coulisses des amirautés, sur les réunions stratégiques ou sur les séquences d'espionnage. Ca pourrait être passionnant, et ça l'est au début mais c'est beaucoup trop long, trop solennel et trop bavard aussi surtout quand on a compris l'essentiel. Ainsi le milieu du film est-il un ventre mou qui installe l'ennui, ça devient assez redondant. La bataille en elle-même est prenante, d'abord assez hypnotique on a bien du mal à se dire que ces navires aient existé, qu'un telle bataille avec autant de navires à bel et bien eût lieu. Impressionné devant l'ampleur de cette bataille on l'est aussi par toute la logistique du film pour pouvoir revivre cet événement. Certe, il y a bien quelques passages un peu too much, trop "modernes" dans sa mise en scène et les effets visuels mais c'est aussi pour accentuer l'audace et le souffle épique de ce duel naval. On est un peu plus gêné par le patriotisme exacerbé de la Corée, un style très extrême-oriental tant la Japon et la Chine sont friands de ces films historiques plus ou moins révisionnistes. Mais cette bataille est effectivement une victoire glorieuse sans concession pour les coréens avec leur héros national en prime. En conclusion une fresque guerrière impressionnante mais qui s'engonce au départ trop dans les tergiversations d'état-major. A conseiller toutefois aux amateurs du genre.

Note :  

13/20