[CRITIQUE] : Still : La vie de Michael J. Fox

[CRITIQUE] : Still : La vie de Michael J. FoxRéalisateur : Davis Guggenheim
Avec : Michael J. Fox
Distributeur : Apple TV Plus
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Américain
Durée : 1h34min
Synopsis :
Le documentaire rassemble des images d’archives et des séquences scénarisées pour raconter l’extraordinaire histoire de Michael J. Fox avec ses propres mots: l’histoire improbable d’un enfant né dans une base militaire canadienne, devenu une star hollywoodienne dans les années 80. Entre nostalgie et cinéma, le documentaire s’intéresse pour la première fois à l’histoire personnelle de l’acteur et retrace sont combat contre la maladie de Parkinson, dont il est atteint depuis l’âge de 29 ans. Avec le soutien exceptionnel de Michael J. Fox et de sa famille, le film raconte entre intimité et sincérité ses triomphes et ses peines, pour montrer le combat d’un éternel optimiste contre une maladie incurable. Le documentaire est un mélange d’aventure, de romance, de comédie et de drame, et donne l’impression de voir… un film avec Michael J. Fox.

Critique :

Mené tambour battant, #StillLaVieDeMichaelJFox se fait autant un hommage aux proches du comédien qu'un magnifique témoignage de persévérance et de bravoure où Fox nous fait le cadeau de nous montrer pendant 90min comment il fait face à son malheur avec humour, franchise et grâce. pic.twitter.com/wpLdeY8xsT

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 13, 2023

Il y a quelque chose de profondément douloureux à l'idée de se dire que Michael J. Fox, au-delà même de la maladie, n'a pas forcément eu la carrière qu'il méritait, en grande partie parce que l'industrie Hollywoodienne ne voyait pas plus en lui, plus qu'un simple et énergique boy next door, le gentil gamin du coin pas assez costaud pour être crédible dans l'action ni même suffisamment séduisant pour être un tombeur, l'étiquette géniale mais écrasante de Marty McFly collée en plein milieu de la figure.
Alors que son foutu Parkinson l'empêche de squatter un minimum nos écrans, c'est avec un projet infinimement personnel et brut qu'il nous revient : Still : La vie de Michael J. Fox de Davis Guggenheim, moins un documentaire ronflant et hagiographique qu'une sorte d'auto-biopic hybride qui combine des images d'archives inédites, des reconstitutions (qui nous place intimement dans sa perception de sa vie et des événements qui l'ont émaillés) et des séquences au présent où Fox, face caméra, se livre avec une honnêteté et une sincérité bien moins délicate que pensée.

[CRITIQUE] : Still : La vie de Michael J. Fox

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À la fois déchirant et inspirant, ce petit bout de cinéma vérité offre un regard sans fard et sans afféteries mélodramatiques putassières sur les luttes quotidiennes du comédien - qui n'a rien perdu de son dynamisme ni de son humour -, un parcours du combattant que la vie l'a obligé à faire sien et face auquel il savoure le moindre petit triomphe, répit illusoire d'une peine à perpétuité, lui qui est conscient qu'il ne sera plus tout à fait ce qu'il était autrefois mais qui une incroyable soif de vivre, une âme gênée mais jamais emprisonnée par les ravages du mal qui l'habite.
Mené tambour battant comme la vraie personnalité d'un comédien constamment en mouvement qui n'a jamais reculé devant la fatalité pour vivre son rêve de cinéma, le doc de Guggenheim se fait autant un bel hommage aux proches de Fox (notamment sa femme Tracy Pollan, le pilier essentiel qui lui fournit le soutien et l'inspiration quotidien pour qu'il puisse affronter chaque jour qui passe) qu'un incroyable témoignage de persévérance, d'humanité et de bravoure où Michael J. Fox nous fait le cadeau de nous permettre de voir pendant un tout petit peu plus de 90 minutes comment il fait face à son malheur avec humour, franchise et grâce.
Ses films nous ont fait l'adorer, Still nous montre pourquoi on ne cessera jamais de l'aimer.

Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Still : La vie de Michael J. Fox