Séries | SALADE GRECQUE – 14/20 | EXTRAPOLATIONS – 14/20 | VISITORS – 13/20

Séries | SALADE GRECQUE – 14/20 | EXTRAPOLATIONS – 14/20 | VISITORS – 13/20

SALADE GRECQUE S01 (Amazon) – 14/20

Une réussite, en grande partie grâce aux deux interprètes de Tom et Mia, et en particulier Aliocha Sneider, très drôle, désarmant de candeur et de naturel. Mais également parce que Klapish a eu l’intelligence de s’entourer de scénaristes vingtenaires pour raconter la jeunesse d’aujourd’hui et non celle de l’Auberge Espagnole. L’insouciance de Barcelone est bien loin, la nouvelle génération est plus engagée, concernée et consciente. Les thèmes de la série tranchent donc avec le film original tout en jetant des coups d’yeux amusés dans rétro. Ils sont plus graves, moins joyeux sans que l’ensemble ne soit pesant pour autant.
Salade Grecque capte l’inquiétude de l’époque mais selon différents points de vue, parvenant en cela à garder l’ingrédient principal de la saga initiée par Cédric Klapish il y a 20 ans, l’esprit de bande.


EXTRAPOLATIONS (AppleTV+) – 14/20

Série d’anticipation ultra ambitieuse, portée par de gros moyens et un énorme cast, Extrapolations a autant pour mission de divertir que d’alerter sur les conséquences du réchauffement climatique. Et franchement ça fonctionne, la série est brillamment anxiogène… Pour coller au plus près du réel, elle refuse le spectaculaire et impose un ton singulier auquel on s’habitue. S’il y a un fil conducteur à cette saison (incarné par le personnage de Kit Harrigton), chaque épisode peut être vu indépendamment, traitant d’un sujet bien précis et adoptant un style narratif différent (drame, thriller, polar, SF pure). Voir évoluer ce casting royal est un vrai plaisir, mention pour le trio Maguire Whitaker Cotillard de l’épisode 7.
Fascinant et un poil déprimant.


VISITORS S01 (Pass Warner) – 13/20

Simon Astier propose une amusante série fantastique visuellement aboutie, inspirée des années 80/90. Une série un peu fauchée mais maline et qui déborde de sincérité. Une comédie certes, mais qui respecte ses références et oui, qui fait même un peu peur. Rythmée et exploitant très bien le format 26’, Visitors propose même quelques très bonnes idées de mise en scène comme cet épisode remontant le temps et alternant les point de vue après une soirée arrosée. Avec peu de moyens, Astier parvient à faire rire et à nous tenir solidement en haleine.