Il faut sauver le soldat Ryan

Il faut sauver le soldat RyanAu coeur du débarquement

Rien que pour la première demi-heure époustouflante de réalisme cru, ce film est indispensable. Jamais personne n’a filmé de manière aussi réaliste le débarquement, le spectateur est avec les GI sautant des barcasses à Omaha Beach et allant pour un grand nombre à la boucherie. Et oui, la guerre, c’est du sang, de la boue, des membres déchiquetés, des gars qui ont la frousse, d’autres qui dégueulent ; en fait, très peu de « Rambo » ravis d’aller en découdre. Et cette entame au cœur des troupes est tout simplement un monument de cinéma, tripale ; à la sortie du film, au bout des plus de 2 heures de film, j’étais encore sous le choc de cette première séquence. Mon fils de 14 ans ½ a reçu aussi un choc ; positif, car loin des jeux vidéo et autres films à spectacle où les gens meurent pour de faux, pour de rire, de manière héroïque,… La bataille finale teintée d’un héroïsme patriotique comme d’autres scènes tout au long du film est tout aussi magistrale ; Spielberg va empocher la statuette du meilleur réalisateur pour ce film ; et c’est mille fois justifié. Ensuite, on peut être un peu chagriné par le traitement à la sauce américaine de cette aventure ; patriotisme et héroïsme suintent sans cesse jusqu’à une overdose parfois… Gros plan sur la « Bannière étoilée » comme image de fin ; obligé pour flatter l’orgueil outre atlantique ; Eastwood fera de même, Stone idem,… La sobriété n’est pas de mise dans les scènes de guerre pour notre plaisir ; pour le reste, on aurait apprécié un peu de retenu.

Un incontournable car seuls les américains peuvent livrer de tels films et Spielberg est un maitre en la matière.

Sorti en 1998

Ma note: 18/20