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Pourquoi voir The Whale ?
The Whale est probablement l'un des films les plus attendus de l'année 2023, non seulement ce film marque le retour derrière la caméra de Darren Aronofsky, le papa entre autres de Requiem for a Dream, The Wrestler et Black Swan, dont le dernier film, Mother !, remonte à 2017, et surtout le grand retour de Brendan Fraser.
Le comédien américano-canadien, qui avait connu la consécration avec La Momie de Stephen Sommers (Le Livre de la jungle, Le Retour de la momie), est de retour dans un film où il y apparait méconnaissable après une dizaine d'années de traversé du désert.
Acteur au capital sympathie important, Brendan Fraser n'était plus dans un rôle à sa hauteur depuis 2010, les raisons sont multiples, l'acteur originaire d'Indianapolis dans l'Indiana avait pour habitude de réaliser lui même ses cascades, ce qui lui a valu de nombreuses blessures notamment Voyage au centre de la Terre et La Momie où il a failli mourir étrangler pas une corde.
Il a donc fait de nombreux allers retours à l’hôpital et cela pendant sept ans, l'acteur a également déclaré en 2008 dans une interview au magazine GQ, qu'il été agressé sexuellement par Philip Berk, ancien président de la HFPA (Hollywood Foreign Press Association), une organisation qui s'occupe des Golden Globes, l'acteur a déclaré : "Sa main gauche s'est approchée, a attrapé ma fesse et l'un de ses doigts a touché mon anus. Et il a commencé à le bouger". "Je me sentais comme un petit enfant. J'avais comme une boule dans la gorge. J'avais l'impression que j'allais pleurer".
Brendan Fraser a joué dans de nombreux films comme George de la jungle, Endiablé, Collision, Voyage au centre de la Terre, Cœur d'encre et La Momie et ses deux suites, le comédien s'est ensuite éloigné Hollywood pendant une dizaine d'années, The Whale marque donc sont grand retour sur le devant de la scène.
Présenté en avant première et sélectionné à la Mostra de Venise, The Whale est l'adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Samuel D. Hunter, le spectateur suit Charlie (Brendan Fraser), un homme qui souffre d'obésité morbide, qui essaie de renouer avec Mary (Samantha Morton) sa fille de dix-sept ans.
Il se terre dans son appartement et souffre du syndrome d'hyperphagie incontrôlée dû à son état dépressif provoqué par la perte d'un être cher, Charlie va se lier d'amitié avec Thomas (Ty Simpkins), un adolescent bavard et malheureux comme lui.
Avec The Whale, Darren Aronofsky s’intéresse à l'histoire d'un homme qui est maintenu en vie par le seul souhait de revoir sa fille, le huitième film du cinéaste new-yorkais assume totalement son coté mélodramatique qui fera indéniablement tirer quelques larmes.
Ce qu'on retient de The Whale, hormis ce huis clos à la mise en scène faussement sobre d'Aronofsky, c'est bien évidemment l'interprétation magistrale de Brendan Fraser, il livre tout simplement une interprétation parfaite, chose qui n'était pas du tout aisée au vu de la dimension casse gueule du rôle.
Le maquillage et autre prothèse est rarement un gage de réussite, cependant ici Brendan Fraser n'est pas écrasé par ces artifices, son incarnation du personnage de Charlie sonne comme la dernière d'une carrière qui n'a pas été une ligne droite sans intempéries, souhaitons évidemment à Brendan Fraser beaucoup d'autres rôles mais The Whale est probablement le rôle de sa vie où au moins celui de sa renaissance.
Darren Aronofsky ne cautionne ni ne juge le personnage de Charlie, il ne fait que dresser le portrait d'un homme en quête de sa fille, The Whale est un film puissant aidé par l'interprétation magistrale de Brendan Fraser totalement habité par son rôle.
Un Brendan Fraser magistral