Knock at the Cabin (2023) de M. Night Shyamalan

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Outre la clôture de sa trilogie de "Incassable" (2000) avec "Split" (2017) et "Glass" (2019), M. Night Shyamalan continue sur la voie du thriller horrifique après "Old" (2021). Cette fois il adapte le roman "The Cabin at the End of the World" (2018) de Paul G. Tremblay. Le réalisateur-scénariste co-écrit son scénario avec deux autres scénaristes, Steve Desmond et Michael Sherman qui ont signé ensemble les courts métrages "Life or Breath" (2004) et "Monsters" (2015). Précisons qu'il s'agit seulement du second film que le cinéaste co-écrit avec un tiers, le premier étant son pire film "After Earth" (2013)... Andrew et Eric partent en vacances avec leur fille adoptive. Ils séjournent dans un chalet isolé en forêt mais des étrangers s'imposent de façon terrifiante, les séquestrent et finissent par exiger d'eux de faire un choix impossible qui pourrait pourtant, selon eux, éviter l'apocalypse...

Le couple de parents est joué par Jonathan Groff vu entre autre dans "La Conspiration" (2011) de Robert Redford, "American Sniper" (2014) de Clint Eastwood ou "Matrix Revolutions" (2021) de Lana Wachowski, puis par Ben Aldridge vu dans le film "Spitfire" (2010) de Matthew Whitman, mais surout vu ensuite à la télévision dont les séries TV "Mollie une Femme au Combat" (2013-2020) et "Pennyworth" (2019-2022) tandis que leur fille est jouée par la toute jeune Kristen Cui dans son premier rôle. Les quatre intrus sont joués par Dave Bautista vu récemment dans "Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses Fêtes" (2022) de James Gunn et "Glass Onion" (2023) de Rian Johnson, Rupert Grint vu essentiellement dans des séries TV ces dernières années après une décennie dans la franchise "Harry Potter" (2001-2021) et sans avoir pu percer au cinéma avec seulement quatre films "Into the White" (2012) de Petter Naess, "Charlie Countryman" (2013) de Fredrik Bond, "CGGB" (2013) de Randall Miller et "Moonwalkers" (2015) de Antoine Bardou-Jacquet, Nikki Amuka-Bird qui retrouve le réalisateur après "Old" (2021) et vu depuis dans "The Outfit" (2022) de Graham Moore, puis citons encore William Ragsdale qui avait connu son heure de gloire avec les films "Vampire, vous avez dit Vampire ?" (1985-1988) et la série TV "Herman's Head" (1991-1994) avant une carrière plutôt sporadique... Un spitch simple comme bonjour, qui repose sur deux paramètres tout aussi basiques, les acteurs et le climax. Le réalisateur surfe encore et toujours sur le même fil conducteur qui construit plusieurs de ses films, à savoir des individus face à une problématique hors du commun et qui a fait mouche à ses débuts grâce à un climax anxiogène, une atmosphère savamment travaillée mais qui est aussi une recette redondante depuis "Signes" (2002) ,en passant par "Phénomènes" (2008) et son dernier film "Old" (2021). 

 Après un début prometteur, justement par l'instauration d'un climax singulier avec une utilisation judicieuse du décalage entre la fillette et l'armoire à glace Dave Bautista. Mais très vite, dès la question posée (déjà connue merci pa la bande-annonce !) on n'y croit pas une seconde et surtout, le twist final annoncée par un des pères comme si c'était un éclair de génie nous titille dès le départ (ils sont quatre pour annoncer la fin du monde ?!). Mais surtout... ATTENTION SPOILERS !... Le suspense est inexistant car quatre gugusses qui agissent ainsi dans un film ce n'est pas pour rien et donc on s'attend forcément à ce qu'ils disent vrai, par contre on ne comprend jamais pourquoi les quatre font ces sacrifices puisque ça ne change en rien les événements... FIN SPOILERS !... Bref c'est très con, Shyamalan écrit un scénario qui tient sur un timbre poste et pour combler les trous pour atteindre une durée de 1H40 il ajoute des scènes inutiles comme les flash-backs qui sont aussi superflus qu'ineptes, où une sorte de révélation pour nous faire croire qu'il y a peut-être une autre raison à ce délire mais les gros sabots font qu'on n'y croit pas. Heureusement, les quatre intrus offrent des performances impressionnantes et s'imposent comme l'atout du film et finalement sont presque sous-exploités face à deux papas pleurnichards fades et caricaturaux. Shyamalan confirme une nouvelle fois qu'il est un réalisateur surcoté. Pour la scène d'ouverture, pour les quatre acteurs une Note généreuse.

Note :  

10/20