Le ciel peut attendre

Le ciel peut attendreTendrement désuet

Un film à classer dans la catégorie des productions démodées sur lesquelles les années ont laissés de belles rides qui leur donnent une belle patine, un charme désuet ma foi bien agréable. Dans cette catégorie, on pourrait mettre celui que l’on cite souvent : « La vie est belle » de Franck Capra ; les ancêtres du feel good movie.

Ernest Lubitsch affiche une grande maitrise de son scénario mais aussi du rythme qui ne souffre d’aucune longueur et d’aucun ennui et ce 80 ans après sa sortie. Il est un maitre en la matière ; et sa manière de jouer entre romance, comédie et fantastique est tout simplement exquis.

Un homme arrive dans l’anti chambre des enfers, il ne se fait guère d’illusion sur son sort ; lui qui dès son plus jeune âge a toujours su comment s’attirer les faveurs de la gente féminine sans scrupule. Cependant il a été amoureux longtemps…. Et çà on le comprend aisément au vu de la sublime beauté de Gene Tierney. Et à partir de là, c’est tout l’art du flash-back de Lubitsch qui va faire la différence pour nous conter son histoire à travers un Technicolor aux couleurs chaudes très enveloppantes tout comme son récit.

Tout le film sera jalonné de jolis trouvailles aussi bien dans les dialogues, dans les points de vue, dans l’intelligence des ellipses que dans le hors champ du marivaudage de cet homme.

Un film plein de charme qu’il faut impérativement redécouvrir ou découvrir

Sorti en 1946

Ma note: 16/20