[CRITIQUE] : M3gan

[CRITIQUE] : M3ganRéalisateur : Gerard Johnstone
Avec : Allison WilliamsViolet McGrawRonny Chieng,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h41min
Synopsis :
M3gan est un miracle technologique, une cyber poupée dont l’intelligence artificielle est programmée pour être la compagne idéale des enfants et l’allié le plus sûr des parents. Conçue par Gemma, la brillante roboticienne d’une entreprise de jouets, M3gan peut écouter, observer et apprendre tout en devenant à la fois l’amie et le professeur, la camarade de jeu et la protectrice de l’enfant à qui elle est liée. Quand Gemma devient tout à coups responsable de sa nièce de 8 ans, Cady, dont les parents sont soudainement décédés, elle n’est absolument pas prête à assumer son rôle. Débordée et sous pression au travail, elle décide de lier son prototype M3gan à la petite fille, dans une tentative désespérée de résoudre ses problèmes sur ces deux fronts. Une décision qui va entrainer d’épouvantables conséquences.

Critique :

Sorte de Fiancée de Chucky qui aurait oublié sa folie décomplexée à l'entrée de la salle,#M3GAN incarne une petite bisserie horrifico-camp qui assume totalement l'absurdité et les invraisemblances de sa narration sans pour autant jouer à fond la carte de la générosité débile. Meh pic.twitter.com/LmxiEZYXFd

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 27, 2022

Les ravages successifs des sagas Saw et The Conjuring par Lionsgate et Warner Bros nous ont appris que la mention " James Wan " à la production n'est ni un gage de qualité et encore moins quelque chose de sensiblement rassurant, d'autant que le bonhomme y est crédité uniquement dans un souci de continuité plus qu'autre chose.
Reste que sa passion sincère pour le cinéma de genre et la bisserie qui tâche font que le spectateur n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise, et encore plus quand la dite péloche assume totalement ses contours de divertissement facile et régressif.
Pitché par ses soins et écrit une nouvelle fois par Akela Cooper, M3gan de Gerard Johnstone se veut comme un Chucky au féminin qui aurait embrassé une partie de la folie décomplexée du Fiancée de Chucky de Ronny Yu, équilibrant avec plus où moins d'adresse l'horreur et le camp, le tout avec un soupçon de thématique familière (gestion du deuil, difficulté de la maternité, ...) et de constat alarmiste sur notre sur-dépendance à la technologie et le danger de l'intelligence artificielle - coucou Black Mirror

[CRITIQUE] : M3gan

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Jouant intelligemment la carte de l'humour - à la lisière de la parodie - et se payant le luxe d'arborer quelques séquences savoureusement surréalistes, le film s'articule autour d'un pitch aussi absurde que prétexte : une brillante roboticienne créée une cyber poupée révolutionnaire, M3gan, dont l'intelligence artificielle est programmée pour être la BFF idéale des gamines, et décide de faire de sa nièce de huit ans fraîchement orpheline dont elle vient d'avoir la garde, le cobaye pour l'essayer.
Monumentale erreur évidemment, car la dite poupée - loin d'être finie - va prendre au pied de la lettre le fait de protéger la môme endeuillée, et permettre ainsi au tandem Wan/Cooper de concocter un délire foutraque et jubilatoire même si un poil trop sage dans son explosion de violence, assumant totalement ses approximations et ses invraisemblances sans pour autant épouser tout son potentiel régressif er déviant.
De l'horreur purement Hollywoodienne en somme, divertissante mais aux frissons balisés - tout comme sa mise en scène sans remous ni inventivité - qui convoque la légèreté d'une exploitation à l'ancienne sans réellement chercher à atteindre sa générosité ni même sa douce folie.
Oubliable donc mais gentiment fun.
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : M3gan