[CRITIQUE] : Le Petit Piaf

[CRITIQUE] : Le Petit PiafRéalisateur :  Gérard Jugnot
Avec : Marc LavoineSoan ArhimannGérard Jugnot, Stéfi Celma,...
Distributeur : Gaumont Distribution
Genre : Comédie dramatique, Musical.
Nationalité : Français.
Durée : 1h35min
Synopsis :
Dans un village de La Réunion, Nelson, 10 ans, rêve de devenir un grand chanteur et ainsi rendre fière sa mère qui l’élève seule. Après avoir postulé à l’émission télévisée Star Kids avec l’aide de ses amis Mia et Zizou, ils décident de trouver un coach pour préparer son concours. Par chance, Pierre Leroy, chanteur célèbre à la carrière en berne, est en tournée sur l’île. Mais le courant passe difficilement entre Pierre, solitaire et désenchanté, et Nelson fier et obstiné. Leur seul point commun, l’amour du chant. Sera-t-il assez fort pour les rapprocher ? Assez fort pour que Nelson renoue avec sa mère et que Pierre retrouve l’envie de ses débuts ?

Critique :

Cousu de fil blanc, pas forcément aidé à la fois par un humour amorphe et par une interprétation gentiment approximative de ses jeunes comédiens, #LePetitPiaf bat sensiblement de l'aile (pardon...) même s'il incarne une jolie fable familiale à l'ancienne, bienveillante et naïve. pic.twitter.com/2qL4Ifzmcm

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 25, 2022

Difficile voire même impossible de ne pas ressentir, peut-être même encore plus que pour n'importe quel autre membre du Splendid, une profonde sympathie à l'égard de Gérard Jugnot dont la générosité et l'honnêteté à l'écran ne semblent jamais feintes ni discutables.
Évidemment pas exempt de péloches indéfendables (logique en bientôt cinquante ans de carrière), le bonhomme a neanmoins su autant se faire un cinéaste prompt à mettre en images de beaux et drôles moments de cinéma (Une Époque Formidable, Casque Bleu, Meilleur Espoir Féminin,...), qu'un comédien populaire capable de se fondre sans faire tâche - tout comme Josianne Balasko - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Un grand monsieur du cinéma bien de chez nous qui, sans doute encore aujourd'hui, n'est pas réellement considéré comme tel.
C'est à la fois devant mais surtout derrière la caméra, qu'il nous revient en ces dernières heures de l'année avec Le Petit Piaf, bourré à raz de la pellicule de bons sentiments et de guimauve dégoulinante certes pas toujours digeste mais qui, comme dit plus haut, est l'apanage sincère d'un cinéaste qui n'a jamais fait preuve de d'opportunisme ni de cynisme mal placé au coeur de sa filmographie.

[CRITIQUE] : Le Petit Piaf

Copyright Jean-Marie Leroy - 2022 M.E.S. PRODUCTIONS - GAUMONT - FRANCE 3 CINÉMA - MALEC PRODUCTIONS


Et ce même si l'on frôle ici la campagne publicitaire appuyée à l'émission The Voice Kids - présence accrue de Marc Lavoine et du gagnant réunionnais Soan Arhimann, en prime.
La narration se fixe sur un jeune môme de la Réunion, Nelson dix ans au compteur, qui rêve de devenir chanteur en secret de sa mère qui trime pour qu'il ait un avenir, à tel point que malgré son trac maladif - qu'il corrige avec l'appui inespéré d'une star has been de la chanson, Pierre Leroy -, il postule pour auditionner dans un télé-crochet, " Star Kids "...
À peine plus élaboré qu'un téléfilm de Noël cousu de fil blanc flanqué sous le soleil de la Réunion, et pas forcément aidé à la fois par un humour amorphe et par une interprétation gentiment approximative de ses petites têtes blondes, Le Petit Piaf bat sensiblement de l'aile (pardon...) pour dérouler son intrigue prévisible et facile sous fond de nécessité de toujours croire en ses rêves.
Et pourtant, difficile de totalement tirer sur l'ambulance et de ne pas reconnaître un vrai savoir-faire de la part de Gérard Jugnot pour enrober ses histoires d'une bienveillance touchante, faisant dès lors de son nouvel effort non pas une séance peu recommandable, mais bien une fable familiale à l'ancienne certes furieusement perfectible mais aussi gentiment naïve.
Un modeste petit moment de cinéma au coeur d'un mois de décembre où les séances immanquables se dénombrent à la pelle...
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Le Petit Piaf