[CRITIQUE] : Troll

[CRITIQUE] : TrollRéalisateur : Roar Uthaug
Acteurs : Ine Marie Wilmann, Kim S. Falck-JørgensenMads Sjogard Pettersen,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Fantastique, Action, Aventure.
Nationalité : Norvégien.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Lorsqu'une explosion dans une montagne en Norvège réveille un ancien troll, les autorités font appel à une paléontologue intrépide pour l'empêcher de semer le chaos.

Critique :

Riche en références + où - bien amenées (coucou Jurassic Park), ne se prenant jamais vraiment au sérieux sans pour autant virer vers la parodie grossière, #Troll, dont toutes les meilleures séquences sont bazardés dans la B.A. (shame), n'en reste pas moins gentiment divertissant. pic.twitter.com/0uhNx4b0u0

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 1, 2022

À une heure où la plateforme au Toudoum Netflix commence a gentiment dégainer ses prétendants à la course aux statuettes dorées, il y a toujours quelques productions de saison - où presque - qui viennent gentiment s'intercaler pour divertir les masses sans trop chercher à leur creuser les méninges.
Glissé entre deux, trois téléfilms sentant bon le sapin et la dinde aux marrons, Troll se fait un kaiju movie venu du froid, cornaqué par un Roar Uthaug (Cold Prey) qui défit une nouvelle fois les limites du blockbuster à l'américaine made in Vieux Continent.
In fine bien plus proche du monsterverse récent de Legendary Pictures - Godzilla et King Kong - que de son cousin norvégien The Troll Hunter d'André Øvredal, le film, furieusement conventionnel et loin de péter dans la soie de l'originalité, n'en reste pas moins un sympathique divertissement écoligico-catastrophique, raisonnablement moins stupide mais surtout définitivement plus ludique qu'un Moonfall boursouflé par sa suffisance.

[CRITIQUE] : Troll

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Mise en images du déchaînement fictif et spectaculaire d'une creature tout droit sortie du folklore local, enlacée autour d'une narration prétexte et prévisible qui ne s'embarasse heureusement pas de sous-intrigues superflus (une paléonbiologiste au papa gentiment loufoque et bien informé sur les légendes locales, est confrontée autant à la gigantesque bestiole qu'aux responsables gouvernementaux incompétents, à des scientifiques qui veulent préserver la créature et des militaires qui aspirent à la détruire), la péloche suit la droite lignée rebattue et familière du kaiju movie turbo-régressif et un poil cheap dans ses effets, où l'humanité en prend gentiment pour son grade face à une Dame nature revancharde et à la brutalité sourde - pensez changement climatique.
Riche en références plus où moins bien amenées (coucou Jurassic Park), ne se prenant jamais réellement au sérieux sans pour autant virer vers la parodie grossière, Troll, dont toutes les meilleures séquences sont bazardés dans la bande annonce (shame), n'en reste pas moins touchant dans sa sincérité évidente de vouloir incarner une expérience aussi solidement divertissante que furieusement légère et oubliable.
Un pur blockbuster des 90s en somme, et ça n'est pas plus indéfendable que tous les autres films jetables produit à la chaine de la plateforme au N majuscule...
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Troll