The Vigil

Par Crazyduck @Crazy_Critics

© IFC Midnight


Copyright Wild Bunch Distribution


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Pourquoi voir The Vigil ?
Après avoir réaliser le court-métrage Arkane, Keith Thomas s’essaye au long métrage avec The Vigil, un film d'horreur intelligent, qui malgré un petit budget réussit a captiver le spectateur du début à la fin.
The Vigil place sont intrigue à New York, plus précisément à Brooklyn, cet arrondissement de New York accueille une importante communauté juive orthodoxe, principalement dans les quartiers de Borough Park, Williamsburg et Crown Heights.
Yakov (Dave Davis) a récemment quitté cette communauté, il essaye de s'adapter à sa nouvelle vie mais sans argent son quotidien n'est pas facile, Reb Shulem, un membre de la communauté qu'il connait bien, lui propose un emploi pour la soirée, celui de Shomer.
Dans la religion juive un Shomer assure la veillée funèbre d'un membre de la communauté, au départ réticent, Yakov accepte et se rend avec Reb Shulem au domicile des Litvak, il fait la connaissance de madame Litvak qui vient de perdre son mari.
Yakov va passer une nuit qu'il n'est pas prêt d'oublier, seul avec la dépouille de monsieur Litvak, Yakov va être le témoin d'événements de plus en plus étranges.
La mythologie juive n'est quasiment pas exploité au cinéma, les films d'horreur, surtout de possession, font pratiquement toujours référence à la religion chrétienne, utiliser le judaïsme dans ce genre est un choix intéressant puisqu'il ôte tous repères aux spectateurs.
Le cinéaste veut son film comme une véritable expérience, tout comme le personnage de Yakov, le spectateur a ses sens en alerte, Keith Thomas prend le temps de poser l'ambiance de son film, une ambiance oppressante et suffocante qui ne laissera sortir personne indemne.
Le travail du son a une place prépondérante au sein du métrage, c'est Michael Yezerski (Blindspotting, Sweet Country) qui se charge de livrer une musique diaboliquement efficace qui enferme encore un peu plus le spectateur dans une bulle d'angoisse.
Dans The Vigil on ne sait qu'à la toute fin si ce que voit le Yakov est réel, le cinéaste joue sur les traumatismes de son personnage pour brouiller les pistes, il suit un psychologue depuis un accident tragique, il a quitter sa communauté, il se pose des questions sur son avenir et même sur sa foie, autant d’éléments qui posent question sur sa santé mentale.
Le huis clos dans la maison renforce l'aspect inquiétant de la mission qu'on a confiée à Yakov, le réalisateur joue sur les ombres et autres lumières pour perturber l'appréciation des choses, les moments de tension sont donc bien présents dans ce film qui est bien plus complexe qu'il n'y parait.
Avec The Vigil, Keith Thomas nous montre que l'ésotérisme de la culture juive a énormément de potentiel dans le cinéma d'horreur (pas que d'ailleurs) et n'a rien à envier au christianisme.
Le casting du film est réduit au strict minimum puisque Yakov est quasiment seul tout au long du film, on retrouve donc Dave Davis qui incarne parfaitement Yakov, il est accompagné de la regrettée Lynn Cohen (The Station Agent, Munich) qui n'est pas en reste de l'interprétation de madame Litvak, Malky Goldman (Unorthodox, The Binding of Itzik) ainsi que Menashe Lustig (Brooklyn Yiddish).
Film à l'histoire originale qui incorpore la mythologie juive de la meilleure des manières, The Vigil prend le temps d'installer son ambiance si particulière pour le plus grand bonheur des amoureux de frisson.
Keith Thomas livre avec The Vigil un film intelligent et qui ne cherche pas à en faire des tonnes, film doté d'un petit budget mais doté d'un réel amour pour le septième art, The Vigil dépoussière le genre avec une grande efficacité.

Une très belle surprise

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Synopsis :

Yakov a récemment quitté cette communauté, il essaye de s'adapter à sa nouvelle vie mais sans argent son quotidien n'est pas facile, Reb Shulem, un membre de la communauté qu'il connait bien, lui propose un emploi pour la soirée, celui de Shomer.
Dans la religion juive un Shomer assure la veillée funèbre d'un membre de la communauté, au départ réticent, Yakov accepte et se rend avec Reb Shulem au domicile des Litvak, il fait la connaissance de madame Litvak qui vient de perdre son mari.
Yakov va passer une nuit qu'il n'est pas prêt d'oublier, seul avec la dépouille de monsieur Litvak, Yakov va être le témoin d'événements de plus en plus étranges. 

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Anecdotes :

Le Mazik aussi appelé Dibbouk existe réellement dans la mythologie juive, il s'agit d'un démon qui habite le corps d'une personne, le dibbouk reste attaché à cette personne.

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Le film Le Dibbouk de Michał Waszyński sorti en 1937 traite également de cet esprit qui prend possession des êtres vivants.

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Dans le film certaines répliques sont en yiddish, une langue germanique dérivée du haut allemand qui intègre du vocabulaire hébreu et slave.

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