Spencer

Par Lunarthemis

 Spencer : Briser ses chaînes pour redevenir soi-même !

Alors qu'elle part de Londres pour aller à Sandringham House, la demeure de la famille royale, pour fêter Noel en famille, Diana, princesse de Galles, se perd en route. Tirailler dans sa vie entre son devoir pour son pays, son devoir envers un mari infidèle et pas discret et son envie de protéger ses enfants, Diana subit inlassablement les moqueries, les railleries et les critiques de son entourage. 

Ce week-end va être une révélation et sera un tournant dans sa vie. 


Quand on casse ses chaînes, on se retrouve soi-même

Dernier week end d'enfer pour la princesse des coeurs.

Dans ce film, on découvre une autre facette de la vie de Diana. 

Bien que supposée et/ ou romancée, Diana a toujours été discrète sur sa vie. Mais le peu de fois où elle s'est livrée, elle a montrée la difficulté de vivre avec le carcan de la royauté. Les paillettes ne suffisent pas à combler une vie de malheurs et de rabaissements.

A chaque fois qu'elle a voulu quelque chose d'un peu personnel ou qu'elle a voulu protéger ses enfants, on l'a toujours contré. Rabaissé.

Diana est étouffée. Dans sa vie et dans sa personnalité. Elle suffoque des restrictions monarchiques.

Elle se perd en ne sachant plus qui elle est ! 

Le réalisateur nous donne l'impression d'étouffer avec elle. Les plans étriqués, la lumière sombre et tamisée. La grandeur des pièces par rapport à Diana. 


L'ambiance est là pour nous rappeler le mal être de cette femme brimée pour qui elle est.

Le film a un côté un peu glauque par moment. 


En dehors d'un moment de vie, c'est aussi une nouvelle voie qui s'ouvre devant la princesse et un choix va devoir être fait.

Restera t-elle ? Se taisant, acceptant la conduite de son époux . Ou explosera t-elle ? Retrouvant sa voix, sa liberté et sa vie.

La bascule se fera au prix de l'affrontement avec un passé regretté, un présent déchirant et un futur miroitant.

En deux dimensions, l'histoire fais face à une Diana préoccupée, perdue, confuse et a une femme qui sait ce qu'elle veut et veut changer.

Le rythme est lent, mais sert les errances de la princesse.

Les décors sont magnifiques. La campagne anglaise et son château offrent un cadre a la fois idyllique, bucolique et stressant.

La Réalisation de Pablo Larraín est lisse et peu paraître un peu bancale mais là encore, cela sert les difficultés de la princesse. Il sait dirigé ses acteurs. Leur donner une liberté et une grandeur dans un cadre presque vide, épuré. Les acteurs ne peuvent que remplir ce tableau vierge.

Le casting est fantastique.

Kristen Stewart crève l'écran dans le rôle de Diane. Elle lui offre douceur, mélancolie, folie mais aussi force et passion. Elle est rayonnante et nous offre une de ses meilleures performances !


Le reste du casting est aussi très bon.

Timothy Spall est ambivalent en Ecuyer Gregory. Froid, mais respecteux, presque effrayant, mais protecteur. 


Sean Harris est un ami dans l'ombre en tant que Chef Darren. A l'écoute, concerné, il permet à Diana de se cacher. 
Jack Farthing est Charles, prince de Galles. Distant, froid, parfait mari cruel et bourreau de notre héroïne !
Et Sally Hawkins est Maggie. Amie, confidente, elle est celle qui lui permet de respirer. D'être elle-même !

Au total, Spencer n'est pas une biographie, mais plutôt un hommage à la princesse qui a su se libérer de ses chaînes et s'échapper d'une famille et d'un clan coincé par des années d'étiquette ! 

Le film est en même temps une ode à la vie et à la lumière qu'était Diana, mais aussi une interprétation sombre de tout ce qu'elle a subi. C'est dans ce monde en deux teinte qu'évolue Kristen Stewart qui n'a pas volé toutes ses nominations ! 

Bon film !

Bande annonce :