Alien: le 8ème passager

Par Dukefleed
Entrez dans une saga mythique

Très loin de la Terre dans un vaisseau usine, l’équipage de 7 personnes est réveillé lors du trajet retour. Ce réveil devait avoir lieu à l’approche de la Terre, mais le système solaire est encore bien loin. Kezako ? L’ordinateur de bord a provoqué ce réveil, car un appel est émis depuis une planète proche. Sur cette planète, ils vont découvrir une forme de vie qu’ils vont ramener dans le vaisseau pour leur plus grand malheur. C’est le début de cette rencontre du 3èmetype avec « Alien ».

Chef d’œuvre du « monster movie », c’est un vrai film d’horreur pour adulte au scénario très intelligent. Ridley Scott qui avait fait sensation au précédent festival de Cannes se voie confier un scénario de SF. En 3 semaines, il produit un story board dessiné qui convaincra la Fox d’aligner deux fois plus d’argent que prévu initialement. On va rester malgré tout sur un budget super modeste ; mais qui lui permettra de travailler les décors et surtout de faire appel au plasticien suisse H.G Giger qui concevra un monstre toujours très impressionnant à ce jour. Ce supplément de budget permettra au film de gagner en crédibilité et de ne pas avoir trop vieilli en plus de 40 ans ; mis à part les ordinateurs ressemblant à de vieux Amstrad CPC464.

Ridley Scott avec ce budget famélique devra faire preuve d’inventivité dans sa mise en scène afin de faire monter la tension. Et il use d’un principe bien connu, montrer le moins et suggérer le plus. On mettra donc longtemps à voir le monstre, on en verra souvent des parties seulement ce qui lui aussi permet de faire au mieux avec les contraintes techniques qui s’imposent à lui. Il réussit son coup en privilégiant le suspense à l’action pure ; le script laisse une belle place aux personnages, et ne les relègue pas au simple rôle de faire-valoir de la créature. Le film commence lentement, et il parvient à créer un crescendo jusqu’au huis clos final tendu et anxiogène.

« Ce film a la lenteur et la majesté d’une marche funèbre » et mon fils de 13 ans ½ ne s’y est pas trompé. Un chef d’œuvre du genre.

Sorti en 1979

Ma note: 19/20