Cinéma | SCREAM – 07/20

Cinéma | SCREAM – 07/20

De Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett
Avec Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette

Chronique : Ghostface est de retour et avec lui une recette à laquelle on avait très envie de regoûter : du gore, du fun, la frousse, des twists, une pointe de stupidité et une conscience méta pour s’amuser intelligemment des codes des films d’horreur et de leur évolution.
Il semblerait qu’un seul des ces ingrédients ait été conservé pour ce nouvelle suite, et pas le meilleur (oui, la pointe de stupidité).
La malice et l’ironie de la saga originelle (jusqu’à un Scream 4 très honorable) semblent s’être évaporées, et les scénaristes se contentent de s’appuyer sur le concept de requel (mélange de reboot et sequel – on repart de zéro mais avec quelques acteurs originaux) pour valider le côté méta de l’intrigue et justifier la marque Scream.
Le film rate à peu près toutes les scènes iconiques de la franchise (l’intro, la fête, la révélation et le final) et s’avère bien peu imaginatif lorsque le massacre commence. Sans compter un retour des anciens bâclé. A part jouer sur les scares jump (et jouer est vraiment le mot juste), ça roupille. Le trouillomètre reste à un niveau désespérément bas, la faute aussi à de nouveaux personnages peu développés auxquels on ne s’attache pas (et pas simplement parce qu’ils se font dézinguer au bout de 5 minutes). Ce nouveau Scream est une succession de scènes grotesques et de décisions absurdes des protagonistes. Or dans les précédents Scream, certes il y avait du grotesque, mais les intrigues se souciaient encore d’un certain réalisme et étaient construites de manière à ce qu’on finisse par y croire (au point de hurler « pas par là ! » à l’écran). Là, jamais. On s’en fout en fait.

Synopsis : Vingt-cinq ans après que la paisible ville de Woodsboro a été frappée par une série de meurtres violents, un nouveau tueur revêt le masque de Ghostface et prend pour cible un groupe d’adolescents. Il est déterminé à faire ressurgir les sombres secrets du passé.