Les olympiades

Les olympiadesUne certaine jeunesse

En traitant des hésitations sentimentales et amoureuses de la jeune génération, dans la filmographie de Jacques Audiard, ce film a de quoi surprendre. Dans ce projet, il n’est que le réalisateur. C’est peu et c’est beaucoup quand on connait les qualités artistiques du bonhomme ; son noir et blanc et ses cadrages sont hyper esthétiques. Le versant scénario est dévolu au duo Sciamma-Mysus ; on sent qu’elles ont eu les coudées franches. On a l’impression d’être dans un film de Sciamma tourné par Audiard et c’est troublant comme si la poule continuait à courir alors qu’elle serait séparée de sa tête. On sort de ce film avec un sentiment partagé, trop écrit, trop stylisé, trop fabriqué. Même si le scénario se tient, les intrigues qui lient les personnages sont parfois à l’emporte-pièce ; il faut, une forme d’injonction, que ces quatre histoires individuelles finissent coute que coute par cohabiter.

Au bout du compte deux talents réunis ne produisent qu’un Sciamma et/ou un Audiard mineur. Des qualités mais décevant, l’alchimie ne prend pas.

Sorti en 2021

Ma note: 12/20