Land

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Land » de Robin Wright.

« Je vous ai aidé parce que vous étiez sur ma route »

Suite à un événement tragique et traumatisant, Edee se retire dans les vastes plaines sauvages des Rocheuses. Histoire de se couper définitivement d’un monde dans lequel elle ne se sent plus de vivre. Dans ce désert d’humains, seule face à la rudesse des éléments et de la nature, elle va y rencontrer un chasseur…

« Je ne suis pas là pour échapper à quelqu’un. Je ne me cache pas. Je ne suis pas une criminelle. Je suis ici parce que je l’ai choisi. »

Robin Whright est une actrice au parcours atypique : révélée par un soap-opera télévisé (le mythique « Santa Barbara »), elle s’impose rapidement au début des années 90 comme jeune première dans des productions mainstream (« Princess bride », « Forrest Gump », « Toys », « Une bouteille à la mer ») avant de se faire progressivement plus rare sur les écrans. Son retour au premier plan, elle fera véritablement à la fin des années 2000 en alternant cinéma d’auteur (« Les vies privées de Pippa Lee », « Perfect mothers »), blockbusters (« Wonder woman », « Blade runner 2049 ») et télévision (la série « House of cards »). Au milieu des années 2010, elle ajoute une corde à son arc en passant derrière la caméra, d’abord pour réaliser quelques épisodes de « House of cards » puis pour un court-métrage, « The dark of night » (2017), et enfin un premier long-métrage pour le cinéma, « Land », dont la sortie a été quelque peu éclipsée du fait de la crise sanitaire.

« Si je ne suis pas à ma place ici alors je ne la trouverais nulle part »

L’Amérique a hérité de ses pionniers un goût prononcé pour l’aventure et les grands espaces. Avec, au fond, cette idée qu’un retour à la nature sauvage reste toujours possible pour fuir les tourments du monde et la folie des hommes. Ou pour chercher une forme de rédemption. Une thématique qui a souvent inspiré le cinéma américain, de « Jeremiah Johnson » (Pollack, 1972) à « Into the wild » (de son ex, Sean Penn, 2007) en passant par « Wild » (Vallée, 2014). Ici, on suivra une femme brisée par le destin qui décidera de se perdre quelque part dans les Rocheuses pour tenter de se retrouver elle-même. Comme si au fond, se confronter à la violence des éléments était un moyen d'expier ses fautes et d'exorciser ses maux les plus indicibles. Un moyen de faire le vide surtout pour mieux se recentrer sur l'essentiel et tenter de faire la paix avec soi même. Si l'intrigue n'avait rien en soi de profondément novateur, c'est surtout la radicalité formelle de la réalisatrice qui étonne. Faisant le choix de l'épure, son film privilégie la symbolique - parfois maladroite, comme cette épreuve quasi mortelle de la tempête de neige qui permettra la renaissance de l'héroïne en même temps que l'arrivée du printemps - aux dialogues qui se font au final très rares (à l’image des dix premières minutes du film, quasi muettes). Un parti pris assez déroutant qui empêche de s'attacher pleinement à ce personnage et d'éprouver une réelle empathie à son égard. Reste la beauté des paysages et la belle interprétation pleine d’humanité de Damian Bechir. Un premier film un peu maladroit mais prometteur. 

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Le DVD : Le film est proposé en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en versions française, italienne, polonaise et tchèque (toutes 5.1). Des sous-titres français, anglais, italiens, néerlandais, polonais et tchèques sont également disponibles.

Aucun bonus ne vient compléter cette édition.

Édité par Universal Pictures, « Land » est disponible en DVD depuis le 29 septembre 2021.

Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.